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 Notes de Roxana

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rayon de soleil
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MessageSujet: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyLun 30 Jan - 19:49

Voici mes notes à moi. Pour ce premier cours, j'avais la flemme de venir, alors je remet ici mes notes de l'an passé (le 14 février 2005).
De plus, j'ai déjà repris les écritures du sylabus cadre (étant donné que vous ne l'avez pas encore...), qui se retrouvent ici en gras. Ceci implique donc que tout ce qui est en gras n'a pas forcément été vu au cours!

Introduction:
Nous aurons un cours de critique historique, qui est par et pour les historiens.

1. Ethymologie

le concept "critique", signification dans le langage courant, sens éthymologique: krinein (=distinguer, mettre en jugement, trier)

critique, vient du mor "krinein", qui signifie distinguer, trier, mettre en jugement.
Le cours lui, n'est pas un cours de critique, mais de critique de l'information. Retenons cette phrase:
" La démarche critique n'est pas un fait subjectif (pour ou contre)", ce qui signifie que la critique répond à certaines règles scientifiques: des méthoes, des outils, des instruments qui donne une démarche scientifique, ou qui est du moins à base scientifique.

Avantage: on ne peut pas fonder la culpabilité ou l'innocence de quelqu'un sur base de sa tête. Donc, permettre un jugement équitable, juste.

Il faut une information recoupée et exacte.
(remarque: ce n'ets pas une science exacte! Une erreure judiciaire est un mauvais jugement basé sur un mauvais recoupement, ou une mauvaise information, etc.)

A côté d'une réfléxion critique, il faut prendre l'information publique autrement (comme dans la vie quotidienne).
exemples:
a) l'ex-ministre française de la Justice, appellée Simone Veille, a dit un jour "il faut passer de la mémoire à l'histoire". Elle a dit que la mémoire est subjective. Tout en n'oubliant pas que celle-ci est sélective. Ces souvenirs sont transmis dans la cellule familiale, et parfois plus, dans les débats.
Négationisme: la Shoa est le résultat de mémoire. Parce qu'il y en a tellement qui en parlent. (c'est le fait qu'il n'y ait pas eu d'extermination).
Donc, Veille dit que ces témoignages oraux ont toute réalité pour être histoire (histoire de critique de différentes sources, ou de la formation des nazis.)
On ne dispose pas de listes des gens tués. MAIS on a les commandes du gaz qui a exterminé (le zyclon-B). Ca nous permet de nous baser dessus pour se fier à l'information recueillie, et donner une portée qualitative ou quantitative de l'information.

2. L'histoire de la critique historique de l'information
L'humanisme, les Reformes et la naissance de l'école érudite
- contexte: controverses religieuses et critique des livres saints, développement de l'éxègèse.
- par réaction contre l'histoire partisane des réformateurs et contre-réformateurs, des érudits s'attachent à l'examen critique des sources: l'oeuvre des Bollandistes (Acta Sanctorum), groupement de jésuites autour de Jean Bolland, puis D. Van Papenbroeck - recherche méthodologique de Dom Mabillon, bénédictin de l'abbaye de Saint-Germain-des Prés, autour du traité De re diplomatica, 1681 (d'où le terme "diplomatique").
- fondements: culte de pièces originales, chronologie rigoureuse et critique systématique.


Au départ, l'histoire est un genre littéraire. C'est de la littérature, et pas pour recueillir.
Devient une discipline au 14ème siècle, et au 15ème (surtout dans les conflits Eglise - protestants: culte des Saints. Il y en avait qui n'existaient même pas! Et il fallait donc que leur vie, et leurs actes soient prouvés (par des textes)).

Dans l'histoire juridique, Le Saint était St Nicolas; puis progressivement, il a été supplanté. C'est devenu St Yves (il est Breton). Il a fait des étaudes de droit à Paris, puis il a siégé en tant que juge écclésiastique. Il a créé le PRO DEO.
Il a été canonisé 30 ans après sa mort. Et son procès canonique a eu une démarche de critique historique (témoignages, à vérifier + crédibilité des sources, etc.).
Cette démarche va être notée dans un livre de Dom Mabillon: "De re diplomatica (1681). C'esg la base de la critique historique, avec tous les éléments qui permettent une bonne critique. Mais ça ne s'intéresse qu'aux documents écrits.

Le romantisme et la réaction du positivisme
- l'histoire romantique: montée du nationalisme, influence des romans historiques de Walter Scott (1771-1832). Exemple Jules Michelet (1798-1874) en France, H. Conscience (1812-1883) en Belgique. Premières réactions: en Allemagne, Theodor Mommsen (1817-1903), Römische Geschichte; en France, Fustel de Coulanges (1830-1889).
- la méthode historique devient une science: [i]Introduction aux études historiques de Ch. -V. Langlois et Ch. Seignobos (1898); établissement de la distinction entre critique interne et externe.
- des perspectives élargies: "de l'histoire narration à l'histoire problème". Histoire économique (p. ex. Henri Pirenne, 1862-1935) et histoire sociale. Ecole des Annales fondée par Marc Bloch (1886-1944) et Lucien Febvre (1878-1956), ouverture aux sciences sociales.


Deuxième grande période: époque du romantisme. L'histoire a servi à glorifier les Etats-Nations; en France, une réaction dans "l'Ecole des Annales".
Langlois et Seignobos: fondateurs de la critique historique.

3. Qu'est-ce que la critique historique?
La "critique historique" est donc le contrôle des données recuillies pas l'historien au terme duquel il décide s'il peut s'y fier ou non. Elle implique en outre une appréciation sur la portée et la signification de ces données ainsi que sur l'usage (qualificatif et/ou quantitatif) qu'on en fera.

4. Différents points de vue entre l'approche des historiens et des juristes: La critique des sources d'information en droit

1) élément commun: un intermédiaire = le témoin
entre un fait donné (à un moment donné) et celui qui doit en tirer une conclusion, il y a un intermédiaire = le témoin (document ou personne).
Pour obtenir une image la plus fiable possible de la réalité historique.
On soumet cet intermédiaire à une analyse critique.

2) les différences:
a) le temps réservé aux 2 pour effectuer cette expertise critique.
Le juriste doit rendre une décision dans un temps imparti. Il y a un moment où il doit trancher.
L'historien n'est pas forcément soumis à ce régime. Il peut collecter les informations pendant même toute sa vie...
Répercussions: la collecte n'est pas aussi complète chez le juriste (par rapport à l'historien). C'est d'ailleurs pourquoi, lorsqu'il y a un élément nouveau, on peut remettre en marche la justice.
b) le résultat: en histoire, la faute sur l'interprétation d'un personnage n'a pas de grandes répercussions... C'est pour la pomme du prochain... (il écrira un livre ou un article).
Pour la justice: l'honneur, la liberté ou même encore la vie de quelqu'un peut en dépendre. Mais aujourd'hui, on a de nouvelles techniques (scientifiques).

Remarque: la preuve reste de nos jours "l'aveu". Et il est dur de redémarer la machine si on a des aveux; c'est un manque de recoupement de l'information.

- les objectifs de l'historien et du juriste
- entre le regard critique (historien et juge) et le fait se trouve un chaînon essentiel: la source ou le témoignage (écrit ou oral).
- analogies et divergences entre la démarche de l'historien et celle du juriste.


Dernière édition par le Dim 5 Mar - 16:53, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyMar 31 Jan - 23:15

et voici la suite, pour les curieux. mais je n'y mettrai pas plus d'un cours, puisque la semaine prochaine, vous aurez tous votre matériel didactique Smile
(21-02-05)

CHAPITRE I: UNE DIVERGENCE DE SOURCES AUX CARACTERISTIQUES PROPRES

1. La notion de source
"L'histoire se fait avec des documents écrits, sans doute, quand il y en a. Mais elle peut se faire, elle doit se faire avec tout ce que l'ingéniosité de l'historien peut lui permettre d'utiliser...". L. FEBVRE, Combats pour l'histoire, Paris, 1953, p. 428

"La diversité des témoignages historiques est presque infinie. Tout ce que l'homme dit ou écrit, tout ce qu'il fabrique, tout ce qu'il touche, peut et doit renseigner sur lui". M. BLOCH, Apologie pour l'histoire, 7ème éd., Paris, 1974.


Départ de la science, sa base: documents écrits intelligibles.
Tout élement de l'homme peut aider à le comprendre. Ca mène à l'ensemble des sciences sociales.
D'où le rapprochement entre l'historien et les sciences sociales (qu va pouvoir utiliser la critique historique dans l'étude des sources).

Pour le juriste: intéressant d'appréhender les sources, d'analyser les sources et d'en présenter une typologie.
exemple: le pénal. La recherche peut se faire par tous les moyens qu'un juge d'instruction peut faire: tout élément trouvé doit contribuer à la recherche de la vérité. Le juge doit utiliser toutes les sources mises à sa disposition.

Les sources sont: orales - écrites - empreintes génétiques - empreintes de doigts - etc. Et comme il y a une grande diversité des sources (pour tous), il y a lieu de les répartir en grandes catégories, pour réaliser la critique des sources (étapes d'analyse critique à faire ou pas dans un cas ou un autre). On accorde à la source plus ou moins de crédit (fiabilité) sans même procéder à des étapes dans la démarche critique. (source plus sûre, plus objective, moins manipulée que d'autres)

Typologie: sert à attirer l'attention critique : dès qu'on nomme et classe les sources, on est capable de dire qu'avec telle source, il n'y aura pas de problèmes; avec une autre, elle est particulièrement susceptible à être manipulée, ou subjective, etc.


Dernière édition par le Dim 5 Mar - 16:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyMer 1 Fév - 1:44

2. Typologie des sources

a) Les sources et documents non écrits

- les sources matérielles: le paysage, les traces matérielles involontaires, l'iconographie.

- iconographie (monde de l'image). Est à prendre avec beaucopu de prudence, de critique, d'une manière pratiquement systématique (ça peut être de contrefaçon, la représentation de tel ou tel tableau).

- traces matérielles:
* involontaires
exemple: l'archéologie (le meilleur endroit pour puiser/ pour reconstituer la vie quotidienne) est une décharge (des restes d'animaux, de la poterie cassée, etc.) => ça n'a pas été fait exprès!!!
* volontaires: on peut enrober, transformer la réalité, l'embellir => il faut s'en méfier.
exemple: le tableau
exemple: les tombeaux égytptiens

- parallèle au droit: les investigateurs, la police judiciaire recherche en premier des traces involontaires (ADN, empreintes, vérifient s'il n'y a pas de traces de roues, de voiture, de traces de sang, ...). Attention, on peut cependant, toujours dans le cadre juridique, manipuler ces traces!
exemple: prendre les cheveux d'une brosse et les placer sur la victime
exemple: prendre une empreinte sur un objet avec du papier collant pour la replacer

- les sources immatérielles: la langue, la tradition orale, les usages
Ca appartient au domaine des sociologues et des ethnologues (étude des langues, des traditions, et des usages).
La langue (même si elle peut être retranscrite) peut être sujet d'étude, une source : elle informe sur l'histoire.
exemple: la langue anglaise fut influencée par l'invasion des Normands. Ainsi, on retrouve comme tel:
cow => beef
chip (les éleveurs anglo-saxons)=> mouton (les conquérants mangeaient (source d'inspiraition romane))

Exemple: étudier la mafia (qui est un milieu), c'est étudier le langage, les coutumes, les traditions, les usages, les règles non-écrites du milieu. Il faut donc s'investir dans cette étude du langage spécifique, des coutumes, des traditions, des usages spécifiques.

Paralèlle au juridique: le droit, ce n'est pas qu'un code, une méthodologie ou une connaissance et un langage. Pour transposer dans un monde judiciaire la vie quotidienne, il faut prendre en considération ... (dsl, j'ai un petit trou dans mes notes Embarassed )

b) Les sources écrites

- les sources diplomatiques: elles ont pour objectif de prouver quelque chose. C'est là la différence avec les sources narratives, qui ont pour seul objectif d'informer.

* définition: document rédigé par un officier public ayant compétence par rapport à la matière et au territoire où il intervient (dans l'exercice de ses fonctions) et pourvu de toutes les solennités requises (telles ou telles marques qui authentifient le document)

* les textes émanant d'une autorité publique: textes et recueils législatifs (ou normatifs), administratifs et judiciaires.
Différents types de sources diplomatiques: on connait des sources diplomatiques
> dans la sphère législative (loi / décret / arrêté)
> dans la sphère judiciaire (procès verbaux / décisions judiciaires)
> dans la sphère administrative ( les documents délivrés par des officiers publics dans le cadre, par exemple, de l'Etat civil. Exemples: actes de naissance, mariage, décès; ainsi que les documents attestants de notre personnalité)

Preuve qu'une norme a été déposée, qu'une décisin judiciaire est intervenue: dans le cadre administratif, à travers l'administration qui nous est délivrée.

Remarque: il existe différentes façons d'authentifier (puce électronique, puce optique,...) ET d'écrire solennellement (texte de loi: donne de la valeur, et lui permet de constituer une preuve).

ATTENTION! Un document qui n'est pas diplomatique, mais qui en a les caractéristiques et la forme (valeur) est appelé un document notarié. Pourquois ne sont-ils pas diplomatiques, mais en ont cependant la valeur et les caractéristiques? Car les documents notariés ne concernent qu'un nombre de personnes privées, que les contractants (futurs morts / mort / bénéficiaires, héritiers). Ce sont des écrits sous seing privé = sous signature privée.
(Le notaire n'est pas un officier public comme les autres...)

Les documents diplomatiques sont généralement presque totalement crédible. Mais ils doivent quand même être vérifiés. Presque:c'est soit une erreur, soit une manipulation.

* les écrits privés: actes instrumentaires et recueils privés.

- les sources narratives ou littéraires:

* définition: les sources narratives ont pour seul but d'informer.
exemple: roman, journal, quotidien,...
Il faut être critique, car c'est un avis personnel, c'est une vision subjective (avec ses préjugés, avec les évènements subis par le narateur pouvant l'influencer, avec son humeur du jour).
Et ce n'est pas parce qu'on écrit une lettre de menace, et que le lendemain la personne est morte que le document est une preuve du meurtre!
C'est en particulier vrai pour les ego-documents, qui informent quelqu'un par rapport à un document diplomatique.

* les "ego"-documents: lettres, journaux, mémoires et autobiographies.
Ils informent quelqu'un par rapport à un document diplomatique. Quels sont-ils?:
- la lettre: qu'on envoie, dont le ton est différent selon la personne à qui on écrit, et selon les humeurs.
- les journaux intimes (ex.: Anne Franck): peu manipulés.
- mémoires et autobiographies => triage de l'info: on garde le meilleur de soi, et évite d'énnoncer nos craintes, nos errements, nos erreurs, etc.
(les journaux intimes et les mémoires/autobiographies ne sont donc pas à aborder de la même façon)

* la presse périodique: recueil de documents et document en soi
Le journal, le périodique, qui informe également; mais qu'il faut aussi prendre avec précaution. Tout ce qui est dans le journal n'est pas vrai, ou pas de la même façon.

On informe selon son public, ses actionnaires, son point de vue.

La presse:
- document qui est, en principe, travaillé (ex.: un article de doctrine). Elle reprend des sources, l'info, et elle retraite l'info + elle intègre aussi des photos (=sources iconographiques) retrouvées dans un document qui intègre différentes sources
- source qui est, en principe, une information brute.

Remarque: des sources pour un séminaire peuvent devenir un document.

d) Les sources d'information suscitée: interviews et sondages d'opinion.
C'est toute l'info qui ne nous vient pas de façon spontanée, mais que quelqu'un suscite (même quelqu'un d'externe!).
Elle provient d'une questionnement.

Elle se divise en interviews, et sondage(s) d'opinion. Ceux-ci sont, a priori, des sources orales, mais le résultat peut également être livré par écrit.

Critique par rapport à la source d'info suscitée: fait que ces sources sont susceptibles d'être sujet à manipulation à différents degrés.
exemple: lorsqu'il y un sondage d'opinion préalable à des élections:
- question: quel est l'échantillon à interroger (+ ou - entre 800 et 1500 personnes);
- question: où on procède (dans quel milieu, à quel endroit).
Puis, tout le monde ne divulgue pas nécessairement son avis (preuve: la différence entre le sondage pour les intentions de vote pour l'extrême droite française et le nombre des votes d'électeurs).

Attention!, cela vaut aussi pour l'interview.
exemple: le temps de parole est de 5 ou 10 minutes. On peut faire dire ç quelqu'un autre chose qu'il ne voulait, car on ne donne pas forcément le temps de nuancer.

c) Les sources statistiques
Elles doivent se faire sur un domaine particulier dans sa professin (ce n'est donc pas une échantillon donné!).
Elle émane
- d'une autorité publique
- d'une entreprise MANDATEE par une autorité publique.

Est-ce une source fiable? Non
exemple:
- les chiffres de la baisse de chomage (ém. Ministères fédéraux). c'est théoriquement bon. Mais, les gouvernements choisissent ceux qui peuvent avoir droit au chomage (ceux qui le touche)! La restructuration cause ça... (ex.: tps de la touche réduite)
- les chiffres par rapport aux habitants d'une commune/à la population d'une ville et commune. Traffic des chiffres et statistiques pour obtenir d'avantage d'échevins et de représentants communaux.

Remarque: d'un point de vue juridique, le témoignage est aussi en fontion des questions posées (de l'Etat ou des avocats). C'est un filtre déformant de l'écriture.

Remarque: le PV devient par nature un document diplomatique.
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyLun 6 Fév - 22:22

Rolling Eyes Après deux cours, on en est pas encore là...
En 1h30, on a fait les 2/3 de la première page du premier chapitre du syllabus!
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyMar 28 Fév - 1:05

3. Sources et travaux

a) Distinction et confusion

- la distinction théorique
- le caractère mixte de certains travaux
- lorsque le travail devient source.


Les travaux peuvent devenir des sources!
Que ce soit car on remet un travail avec des annexes (les annexes dont sources), ou lorsque ce travail est fait à partir de documents déjà disparus (le travail devient alors source).

b) L'heuristique ou la recherche des sources et travaux

La recherche est appelée l'heuristiques des sources.
(renvoi vers le séminaire de méthodologie juridique pour le juriste)

c) La disponibilité des sources

- le rêve de l'exhaustivité
- disparitions et destructions volontaires et involontaires
- limitatiions légales d'accès: délai de 50 ans pour l'accessibilité des archives officielles, nécessité d'obtenir l'autorisation du Procureur général près de la Cour d'appel dont relève la juridiction concernée pour avoir consultation des archives judiciaires.


Le problème de la disponibilté des sources; en principe, il faut que, quelle que soit la discipline à laquelle on veut se consacrer, il faut tendre vers la plus grande exhaustivité (toutes sources, et de diverses natures).
exemple: pour un auteur; poune une procédure judiciaire (pouvoir interroger tous les témoins / analyses scientifiques les plus poussées / perquisition)

Mais cette exhaustivité reste souvent un rêve, une chimère, un voeu pieux. Car
1. difficulté de réunir toutes les sources:
destruction / disparition de sources
volontaires / involontaires (involontaire ou involontaire qu'on aide un peu)
exemple de destructin volontaire: les nazis ont volontairement détruit des documents qui leur appartenait.
exemple de disparition involontaire: dans le cadre des documents du greffe, et surtout tous les documents dans l'attente d'un procès Pv + preuves) : ils peuvent "disparaître", car pas remis à la bonne place, ou tombé derrière une étagère.
2. (surtout pour les sciences humaines, sauf pour les juristes) on ne peut pas avoir accès à toutes les sources librement.
exemple: tout dossier particulier ne peut être accessible qu'après 50 ans, voire même 100 ans, sauf si accord préalable du Juge de la Cour d'appel de la juridiction concernée.

Pour les juristes, il y a une limite de temps (l'instruction!), et donc une limite d'exhaustivité aussi, ainsi que des limites d'ordre financier (experts / pas toute la technique developée par la police scientifique / pas appeler tous les témoins / enquêtes de voisinage exhaustif => c'est le temps + le coût faible qui manquent)
Arbitrage donc volontaire de non-exhaustivité.
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptySam 4 Mar - 15:34

CHAPITRE II: LA CRITIQUE EXTERNE DES SOURCES

1. Objet de la critique

La critique externe vise à identifier les documents, à rechercher leur origine et à établir leur statut. A partir des caractéristiques extérieures d'une source déterminée, opn procèdera à la vérification de son authenticité et à l'évaluation de son originalité.


Que doit-on faire lorsque nous devons appliquer la critique?
Lorsqu'on travaille sur des sources, on pratique des procédés critiques qui sont de 2 ordres: une critique externe et une critique interne.

La critique externe vise à identifier nos sources, à en établir l'origine et en définir le statut. Cette critique se fait à partir de caractéristiques externes du document.

exemple: un texte érit sur papier. La critique externe consiste, par exemple: analyser le papier, analyser l'écriture, analyser tout signe d'authentification, analyser la structure du texte sans nous poser la question "quelle est l'information (le contenu) délivré par ce document".
On ne se pose aucunement la question de savoir si le document sert à retrouver la vérité (questin posée par la critique interne).

Il faut donc se poser 3 questions:
1) quelle est l'identité de notre auteur?
2) notre document est-il authentique ou non?
3) notre document est-il original?

2. Identification et provenance des sources

Etablir une fiche d'identité de la source permet une réponse aux questions générales qu'on pose à son sujet.


La première étape de l'identification du document est d'établir une fiche d'identité du document. On se pose 4 questions pour cela:
a) qui est l'auteur du document?
b) quelle est sa datation?
c) quel est le lieu, le milieu ou le contexte dans lequel le document a été produit?
d) qui en est le destinataire?

a) L'auteur du document

- auteur matériel et auteur intellectuel
- un document peut avoir plusieurs auteurs
- pseudonymes et anonymes


L'auteur est celui qui signe (une tableau, un livre, une lettre)

- Problème: un certain nombre de documents ne sont pas signés.
Par d'autres études, on peut donner un nom pour telle oeuvre. exemple: dans une correspondance, quelqu'un cite l'oeuvre dont on cherche l'auteur, ce qui permet avec une grande probabilité d'assiger un nom d'auteur de l'oeuvre.
C'est un problème, car le prix d'une oeuvre dépend de l'auteur. En effet, une oeuvre aura une valeur différente en fonction que ce soit Van Gogh ou l'illustre inconnu du dimanche qui l'ai faite...
Et ce n'est pas parce qu'on a un auteur mentionné que pour autant le problème est reglé, car on peut, par exemple, avoir le problème des pseudonymes.

- Un autre problème: même si le nom est clairement identifié, il faut distinguer l'auteur intellectuel et l'auteur matériel.
L'auteur intellectuel est la personne qui a pensé l'oeuvre.
L'auteur matériel est celui qui aproduit le support matériel par lequel on connait ce document.
Ca pose donc le problème de savoir qui fait quoi.
exemple: les propositions ministérielles. Un ministre à une bonne idée, c'est quelqu'un qui est auteur intellectuel et ministériel (puisqu'il la couche sur papier). Mais il peut aussi y avoir un autre auteur matériel (exemple: un collaborateur recopie tout, même les fautes de son collègue).
Sur un document, on retrouve souvent les initiales de personnes qui premettrent d'identifier l'auteur intellectuel et/ou matériel.

- Parfois, il existe plusieurs auteurs identifiables, ou non.
exemple: les lois.

b) La datation des documents

Problème à aborder en fonctin du type de source auquel on a affaire. D'où l'intérêt d'une typologie des sources (traitées différemment):
* documents non-écrits
* documents écrits: datés ou non-datés.

- les sources et documents écrits datés:

* la chronologie ou l'interprétation de la datation des documents anciens.
* le problème des documents post- ou antidatés.


* problème: interpréter correctement une date (c'est le problème aux historiens!) car on a pas toujours daté de la même façon... Selon la date et les lieux, l'année ne commence pas au même moment
exemple: pendant un temps, la datation se faisait selon le règne d'un monarche.
exemple: l'année commence à Pâques ou Noël. Mais Pâques n'arrive aps toujour à la même date!
A Pâques, le 30 mars 1400: si c'est passé, c'est 1400; si c'est pas passé, ce'st 1401.
exemple: nous sommes dans un cadran solaire (donc années bissextiles); pour rattraper le retard, on est passés un peu partout de août en novembre. (remarque: les orthodoxes ont refusé ce rattrapage)

* problème des documents antidatés ou postdatés.
exemple: dans des détournements de fonds, on peut décaler des dates pour qu'elles correspondent à une décision
Comment vérifier? C'est comparable au documents non-datés (cfr. infra)

- les sources et documents écrits non datés

* définir le terminus post quem et terminus ante quem
* le recours aux sciences auxiliaires de l'histoire: analyse des données externes (examen du support matériel, paléographie, sigillographie, filigranes, etc.) et internes (références à des évènements historiques datables ou à des personnes identifiables, analyse sémantique...).

- dater les documents non écrits

* analyse des matériaux et des caractéristiques de style, numismatique, épigraphie et recours aux sciences exactes (le laboratoire de Clio: le carbone 14, la thermoluminescence, la dendrochronologie...).


Comment vérifier?! comparaison au document non-datés: vérifier le contenu et le support du document. Le but est d'avoir la date, ou du moins la date la plus porche.
en général, on établit une fourchette (une terminus post quem = date après laquelle a dû être réalisé le document / et un terminus ante quem= date avant laquelle a été réalisée l'oeuvre).

Comment établir ces termes:

1. à partir des caractéristiques externes du document, c'st-à-dire l'ensemble des règles diplomatiques (écriture; signes d'authentification _ parchemin/papier; les sceaux).
Pour la période contemporaine, la diplomatique est moins utile, car les textes sont écrits à la "machine" (ça n'empêche pas de voir si, par exemple, le document a été sorti par une machine ou une imprimante).

2. à partir d'un contenu, on peut retrouver la date.
exemple: un évènement fait référece à un autre évènement => les document est postérieur à tel evènement donc... etc. (on peut avoir certaines indicatins quoi!)

3. d'autres méthodes, empruntées aux sciences exactes. Celles-ci peuvent servir à dater un texte non écrit aussi.

a) La plus connue de ces méthodes est la datation par le carbone 14 (C14). Chacun a un taux (contenance) de C14 pré-défini, qui est stable pendant la vie, et va se dégrader quand le support (la source) meurt.
Le taux est divié de moitié selon un cycle bien déterminé.
Donc, on compare le taux de C14 quand l'indivu vit, et le taux de C14 quand l'individu est mort et retrouvé.

C'est par exemple utilisé en archéologie.
exemple: le Saint Suaire de Turin (c'est l'épine de la couronne qui fut analysée). On a étudié le lieu de production, où ce linceuil aurait pû apparaître et par où il est passé. Et cela grâce au pollen sur le linceuil.
On savait comme suit: il a été produit, ou du moins a transité en Palestine => on avait toujours pas de date avec ça => il fallait le C14 pour prouver ça!
Mais pour le C14, il faut brûler le support (analyse à partir d'un des C carbonisés).
Finalement, l'Eglise a accepté qu'on touche au Saint Suaire: les fibres ont été reprises et retressées pour voir l'image du "Christ". Mais après analyse, il a été prouvé que le support datait du 14ème siècle.

Donc, il faut un support végétal ou minéral pour ce genre d'étude.
exemple: le papier.

b) la dendrochronologie
Le bois est daté, coupé.
Documents non-écrits et écrits, pour la police judiciaire par exemple.

c) la thermoluminescence: cette technique permet de déceler les erreurs corrigées sur un document par l'exposition à une lumière luminescente.

c) le lieu et le(s) milieu(x): géographie, socio-professionnel, culturel, ...

le lieu et éventuellement le milieu où il a été réalisé.
Une bonne datation signifie avoir un chiffre et un lieu!

d)Le destinataire

A qui s'adresse le document?
(chose intéressante, par exemple, pour la police judiciaire)
exemple: Madame Lizin envoya une lettre à un magistrat, à sa maison (elle outrepassa ses compétences à ce moment-là).

L'identification est préalable! C'est avant la seconde étape de la critique externe: la critique d'authenticité.
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptySam 4 Mar - 16:18

3.La critique d'authenticité

Etablir l'authenticité des documents, c'est vérifier si le document nous est parvenu dans sa forme originale (tel qu'il a été rédigé par son auteur matériel et/ou intellectuel) ou sous la forme d'une copie conforme à cet original.


La critique d'authenticité vise à vérifier si le document nous est parvenu dans sa forme originale ou dans une forme qui n'est qu'une copie de la forme originale.
Donc, le document est-il tel que l'auteur l'a réalisé ou comme copie conforme (non-modifiée) de ce document.

Illustration: vison de la révolution d'octobre (1917) - chute du dernier tsar de Russie + pouvoir bolchévique se met en place. Image reproduite dans tous les manuels russes...

Le document analysé est un mythe: la prise du Palais d'hiver (de Saint Petersbourg).
Il a été falsifié! En effet, c'est marqué par la datation (mais c'est une fausse date: on voit sur la photo une reconstitution 3 ans après la prise du Palais, faite avec des acteurs volontaires), et la principale raison qui nous fait savoir que c'est un faux: on compare cette photo avec un autre source iconographique - les barricades en bois !!!

Le faux:
dans notre exemple, la photo se fait passer pour ce qu'elle n'est pas. C'est un faux: c'est autre chose que ce qu'elle veut paraître.
Usurpation de l'identité: permet d'utiliser le qualificatif du faux, du fait de falsification.
La source n'est donc pas une source authentique.

2 problèmes posées par la critique d'authenticité:
(le vocabulaire et la typologie des faux)

a) La notion restrictive d' "authenticité" pour le juriste

- "L'acte authentique est celui qui a été reçu par un officier publi, ayant le droit d'instrumenter (c'est-à-dire d'établir des actes instrumententaires relevant de ses attributions) dans le lieu où l'acte a été rédigé et avec les sollennités requises" (art. 1317 C.civ.)
- caractères et objectifs
- typologie


1. le vocabulaire: généralement, ce problème ne s'aborde pas en sciences sociales, car le faux, la falsification répond à la même définition banale que l'on connaît.
N'empêche qu'en droit, on utilise le terme "authentique" dans un sens restrictif, défini par l'article 1317 c.civ., à savoir une notion limitative: l'acte athentique doit être un document diplomatique, donc reçu par un officier public, compétent (+compétent dans le lieu où il va instumenter), et l'acte doit être pourvu de toutes les solennités requises.

exemple: un PV = un acte authentique. Il faut que l'officier soit compétent "dans les lieux où il intervient", et qu'il soit pourvu de toutes les solennités requises.
exemple: document de l'Etat civil. Officier de l'Etat civil, mandaté par l'Echevin de l'Etat civil, dans la commune où il doit exercer sa fonction, avec toutes les solennités.

Dans la réalité, ce terme a un sens plus large. Il n'est pas nécessaire d'avoir toutes ces conditions.
exemple: un acte de naissance est un acte authentique.
Si on en fait une copie, et qu'on demande une certification, cette copie cerifiée conforme n'est pas un document authentique.
Ce genre d'action permet d'éviter toutes les solennités d'un acte authentique.

En droit, on écarte tout ce qui n'est pas authentique (selon le c.civ.)
Le juge d'instruction: dans sa quête, les documents écrits (ex.: acte de naissance) ne sont pas tous exclus.
(exemple: la photo qui montre un homme avec un couteau à la main, et la femme étendue, ensanglantée.)
Le juge utilise tout type de documents. Seulement il faut faire moins de critique lorsque c'est un document authentique.
Donc, pour le juriste, le faux est ce qui usurpe son identité.

=> il faut donc différencier la vision du c.civ. et la vision de tout juriste (juge, procureur, avocat) qui est plus générale.
(suite: cfrau faux)

b) La notion d' "authenticité" pour l'historien

- "Un document est authentique s'il n'usurpe pas son identité". Une fois le document identifié, il s'agit donc de vérifier si cette identité est exacte; dans l'affirmative, le document est "vrai".
- vérification de la provenance du document.
- vérification des modes de conservation et de transmission (la façon selon laquelle le document nous est parvenu).

c) Le faux

- une notion à nuancer: les faux matériels (perte de document authentique), les faux quant au contenu (l'exemple des interpolations), les faux intégraux (quant à la forme et quant au contenu).
- dépistage des faux: 1/vérification matérielle par l'analyse diplomatique (paléographie, sigillographie...), 2/ datation (support matériel et analyse sémantique informatisée), 3/analyse de la structure (p.ex. le formulaire des lois et des actes notariés).
- l'iconographie, terrain fertile pour les faux: les "montages" photographiques et photos "trafiquées".
- l'intérêt historique du faux.

vocabulaire:
- interpolations: introduit dans un texte ce qui ne lui appartient pas => change le sens du texte
- paléographie: science des écritures saintes
- sigillographie: étude des sceaux


2. il existe différents types de faux: (théorie des faux-vrai, vrais-faux, etc.)

Vision d'un film: études de documents retrouvés (on fait à nouveau le même exercice)

* certaines images, photos de base ont été retouchées; c'est une falsification.
il cite: le 7 novembre 1917: Lénine et défilent. Ils vont sur un podium, à deux, et sont pris en photo.
Plus tard, lorsque Lénine sera seul au pouvoir, cette photo sera reprise: Lénine sera agrandi au ur et à mesur (pour finir en grand plan), et Trotski effacé de sur la photo. N'empêche que le bras de Trotski est levé, et que sa main est toute proche de la tête de Lénine: elle restera sur les photos, même sur l'agrandissement => le pouvoir la fera passer pour la main d'un fan...
*des gardes étaient postés à l'entrée de la chambre de Trotski (pour l'empêcher de fuir). Une nouvelle interprétation sera donnée par le pouvoir à cette photo: les gardes sont "devenus" les gardes du bureau de Lénine.(l'interprétation étit donnée par la note en-dessous de la photo)
* une photo en collectif fut prise avec Lénine et Trotski. Là encore, manipulation du média: la tête de Trotski va carrément être remplacée!!!

Ce sont des faux, puisqu'on est intervenu dans les éléments extérieurs, dans la forme du document.

* la photo des gardes: le docment iconographique n'est pas un faux (dans sa forme, vu la critique); par contre, on a changé la légende! Il faut prendre l'image et le texte (à plus forte raison une légende). C'est aussi un faux, non pas en raison de la forme, mais en raison de son contenu: l'info du texte et de l'image ensemble font passer le document pour autre chose qu'il n'est.

Un document mensonger est analysé par rapport à son contenu, à la différence du faux qui remplace, transforme la réalité.

Pour comprendre la différence entre le faux et le mensonger:
* le cas des passeports et le Rainbow Warrior.
Le bateau coule en Nouvelle-Zélande: les services de sécurité néo-zélandais fini par appréhender deux gens, un couple (après vérificatino des passeports). En fait, ce n'était que deux agents secrets français qui avaient pris de faux noms.
Alors, on a parlé des vrais-faux passeports: le document est vrai et faux (authentique au sens large).
Les passeports sont dans la forme de vrais documents(pas imprimé par une imprimerie clandestine).
Les passeports sont dans le contenu de faux documents= monsieur Turange n'était pas monsieur Turange. Sa date/lieu de naissance étaient faux. => toutes les infos étaient fausses.
* pour l'attentat Massoud. Il s'agissait de passeports belges. En fait, ils avaient été volés à l'administration locale.
Les journalistes ayant eu les passeports belges, avaient:
- un document vrai dans la forme
- un document faux dans le contenu (ne correspond pas aux gens!)
* exemple des gardes: image avec la légende:
- la forme est vraie
- c'est un faux: si la photo et la légende ne correspond pas.

exemples de 2006:
- la correspondance de Cléôpatre à son amant Antoine
- la lettre de remerciement de Lazar au Christ (pour l'avoir rescuscité)
- Jeanne d'Arc

Remarques:
1) on peut avoir l'inverse aussi
exemple: vente d'une maison. On perd les documents. On veut faire uen copie, mais on se rend compte que le document est un faux. Pourtant, le contenu (la vente) est vrai.
exemple: en 1200-1300: documents oraux, et pas écrits... donc, exemple d'un discours: les gens qui y assistent sont les garants de l'authenticité du dioscours.
Après, le problème de savoir comment prouver un droit si pas de document écrit se posa. D'où l'écriture se répandit.
2) on peut aussi avoir les 2:
exemple: la "donation de Constantin" => faux quant au contenu, et faux quant à la forme !
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyDim 5 Mar - 13:46

Remarques:
1) La fabrication de faux marque les régimes totalitaires car il faut adapter l'information à la ligne de consuite d'un parti, d'une personne, etc. L'information est capitale (plutôt propagande): les faux sont fréquents.
2) La fabrication def faux a un intérêt historique plus large.

Question face à un faux: la motif, la raison de cette falsification.
La réponse peut être:
- de la propagande
- mais c'est souvent une tentative de justification. Justifier quelque chose, tenter une véritable justification d'une politique, d'une décision, d'une idéologie, d'un acte individuel ou collectif.
Dans les régimes totalitaires, c'est flagrant.
Mais aussi dans un dossier judiciaire: il ne suffit pas d'enlever un preuve, mais il faut savoir qui?, pourquoi?, dans quel objectif?, etc.

Ca doit être le point de départ d'une recherche: l'analyse d'un faux permet d'apprendre plus sur quelqu'un qu'une enquête.
(s'interroger sur les raisons de la falsification d'un document)

Documents à resituer dans le cadre historique, dans l'histoire!
1. Pensons aux documents sous le gouvernement de Vichy, après l'Armistice, qui a constitué un gouvernement dans la partie sud de la France. Ces documents qui se faisaient avec la technologie, l'argent et le veto des nazis.
Ce gouvernement a développé toute une politique qui avait pour objectif soit de caresser les intentions du gouvernement allemand dans le sens du poil, soit même parfois de devancer les volontés de ce gouvernement allemand (exemple: la rafle des Valdives).
Vichy mène une politique de propagande: PATRIE et FAMILLE sont les thèmes autours desquels tournent leurs slogans. (exemple de propagande: la fête des mère est inventée).
2. Commentaire d'un matériel vidéo:
en 1940, le dévoué du maréchal Pétain (pour sa biographie) veut écrire sur plusieurs aspects de sa vie. Or, le maréchal ne veut que l'aspect militaire.
Le régime fait appel à la propagande, et n'hésitera pas à faire appel aux faux.
Preuve dans le film: fiction du lien entre la dépression économique (Wallstreet - 1936) et l'action néfaste du capital juif - et des petits épargnans. Cette propagane utilise :
- le contraste entre juif riche, et le peuple qui épargne et qui est ruiné.
- la musique
- la suggestion: le plan surle monsieur avec le feu des économies derrière (est-ce une allusion à la solution finale?! Annonce en tout cas les intentions)
C'est un faux, par le contenu.
3. Vision d'un extrait de "Les corrupteurs 1942.
Exemple de propagande dans le film: séquence de misère dans le ghetto de Varsovie (vendre ce qu'ils ont) avec un commentaire falacieux.
Les images de misère sont transformées comme étant le but des juifs, car menant les affaires et ayant de l'argent (les traffics de rue, dans le ghetto de Varsovie ont été pourvus d'un commentaire à la rien avoir!)

Ce n'est pas original par rapport à la forme originale du document:
- forme élémentaire de la falsification: le découpage des photos, falsifie les document sur la forme.
- forme plus développée, plus fine, plus raffinée: interventino sur le support (concret) mais aussi sur le commentaire/image/son/musique.
exemple: les mêmes images avec 2 commentaires différents: un film avec un commentaire de l'intervention des anglais; ce commentaire devient une intrusion anglaise (dans le Sud), et le général De Gaule devient un traître à la nation....

La critique d'authenticité s'adresse à des documents qui se font passer pour autre chose qu'ils ne sont.

Il existe encore 2 forme de critiques dans la critique externe: la critique d'originalité et la critique de restitution.
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyDim 5 Mar - 13:49

5. La critique d'originalité

Déterminer si le document émane bien de l'auteur auquel il est attribué ou s'il a été emprunté à un autre auteur. Il ne s'agit donc plus de savoir si le document est "authentique" mais bien si son texte ou son témoignage est "original".


L'originalité d'une source détermine dans quelle mesure cette source, et même l'auteur auquelle elle est attribuée, est emprunté à un autre.
La question à se poser est: celui qui se prétend un auteur est bien un auteur, ou s'il a emprunté sa source à quelqu'un d'autre.
Vise à débusquer le plagiat ou la contre-façon.

a) le cas de l'oeuvre d'auteur

- la condition d'originalité selon les tribunaux: selon la Cour de cassatin, pour qu'une oeuvre puisse bénéficier de la protection de la loi sur le droit d'auteur, "il faut, mais il suffit, qu'elle soit l'expression de l'effort intellectuel de son auteur, condition indispensable pour donner à l'oeuvre le caractère d'individualité nécessaire pour qu'il y ait création".
- étendre des emprunts à autrui: de la citation non identifiée au plagiat systématique.
- se prémunir contre le plagiat.


Définition:

Selon la Cour de cassation, une oeuvre est originale (et donc pouvant bénéficier de la loi sur les droits d'auteur) lorsqu'elle est "l'oeuvre de l'effort intellectuel de son auteur". Il faut, mais il suffit, de prouver l'effort d'un autre.
Donc, l'oeuvre est une crétaion quand elle est le résultat d'un effort.

Problème, qui est encore actuel: un auteur intente un procès à un autre auteur, qui l'a plagié; tout comme une société pharmaceutique contre une autre qui l'a plagiée, qui a copié un produit, une découverte, etc.

C'est souvent pour des implications financières qui se cachent derrière que la question de se pose.Pour un livre, c'est encore raisonnable (quelques milliers seulement). Mais quand il s'agit d'une contre-façon de produits de luxe, de médicaments, on parle en millions, en millierds même. (exemple: pour l'électronique)

Mais ça implique aussi un risque pour le consommateur (sécurité publique et hygiène).

Pour la plupart des produits, il faut le dépôt du brevet, qui est la seule mesure contre le plagiat, et qui nous permet de nous en prémunir.

le genre de problèmes, c'est l'espionnage insustriel uo le recopiage (ce faisant, parfois le brevet peut être déposé avant l'auteur d'origine).
Pour l'écrit, c'est le dépôt légal qui compte (comparable au dépôt du brevet).

b) Comment vérifier l'originalité?

- absence de références.
- les références sont peu nombreuses et/ou vagues
- des références apparemment précises nécessitent également une vérification.


Question:
1) à partir de quand parle-t-on de plagiat?
2) comment s'en prémunir? (comment éviter d'aller en Cour pour plagiat, contre un accusatin de plagiat).

2) on peut soit mettre les dire d'un autre auteur entre guillemets soit en italique, et on doit mettre un note en bas de page citant l'auteur!
1) comment découvrir le plagiat?
Quand on lit quelque chose, et qu'on se dit "j'ai déjà lu ça quelque part..." ou "ce texte me dit quelque chose".
En détail:
- on a un changement de style:
* un navet devient un best seller
* de 50 fautes, on en a plus aucune.
- on peut faire l'étude des bas de page:
* on voit que des pages citées n'existent pas
* il y a des flous dans les notes (année, page, etc.)

Problème: internet. C'est bien plus vaste qu'un livre ou une bibliothèque, et c'est docn plus dur de repérer le plagiat. Mais aujourd'hui, on a créé des moteurs de recherche (pour essayer d'aller à l'encontre de ça).

Remarque: l'amende pour plagiat a la valeur du produit qui a été contrefait.

c) Pourquoi analyser l'originalité?

Outre la recherche des plagiats, la critique d'originalité vise également à comprendre un auteur en repérant les influences qu'il a subies.


Remarque: il ne faut pas rejeter un document qui est plagié! Car il peut nous amener à s'imaginer les sources qui ont inspirées l'auteur, vers qu'elles sources on se tourne pour réaliser le travail. Son étude est celle d'une "influence subie".


Dernière édition par le Mar 16 Mai - 12:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyDim 5 Mar - 16:51

4. La critique de restitution

Lorsqu'un document n'est connu que par une ou plusieurs copies (manuscrites ou imprimées), cette critique vise à savoir si la ou les copies reflètent fidèlement le texte primitif.

a) Hiérarchie des différents états d'un même texte d'un point de vue juridique

-sont considérées comme originaux:la minute (texte définitif signé d'un jugement ou d'un acte notarié) et la mise au net; il existe des originaux en plusieurs exemplaires (actes d'état civil, actes sous seing privé, traités).
- les copies: copies authentiques (enpéditions de jugement, ampliations); copies légalisées, l'intérêt de l'enregistrement.

b) typologie des erreurs

- les modifications inconscientes ou involontaires: mauvaises lectures, omissions, erreurs typographiques.
- les modifications volontaires; ajouts, suppressions et interpolations dans les textes, trucage d'images (photos, films, reportages télévisés) et de bandes sonores.

c) La reconstitution de l'écrit original

- l'emmendatio de la copie unique.
- la stemma codicum ou l'arbre généalogique des différentes copies établi à partir des variantes (fautes liantes, fautes isolantes); le recours à l'informatique.


La critique de restitution est uniquement pour les historiens.

Elle a pour objet de reconstituter un document écrit sur base de ses copies. On confronte les copies, les différences, on fait une vérification pour voir si la copie est basée sur une copie ou sur un original.
Quand on a à faire à une copie: il y a des différences (oulbi d'un mot, fait une faute) => on reprend les erreurs du document original, et on rajoute les siennes.

C'est pas intéressant, car c'est spécialement pour l'historien.
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyDim 5 Mar - 17:57

CHAPITRE III: LA CRITIQUE INTERNE

1.Objet de la critique interne

La critique interne a essentiellement pour objectif de jauger le crédit du témoignage livré par une source. Elle s'attachera donc à sonder le contenu d'un document et à évaluer l'information proporement dite.


La critique interne a pour objectif de peser le crédit qu'on peut accorder à l'information livrée par une source.
Sonder, analyser le contenu, évaluer l'information dans le document et voir dans quelle mesure l'information est compréhensible et correspondante à la réalité.

histoire:
- réalité, vérité produite avant le document (décalage faits - témoignage). Le décalage dans le temps ne doit pas influencer la manière de comment traiter l'information.
exemple: la guerre en Irak, on l'a eu en direct....
- la vision transmise dans le document est plus ou moins objective (représentation des faits). La vision peut avoir été modifiée.

Lorsqu'on aborde la critique interne, 3 choses sont à mettre en oeuvre:
- la critique d'interprétation
- la critique de sincérité
- la critique d'exactitude = "la critique d'autorité".

2. La critique d'interprétation

Cette démarche doit aider l'historien comme le juriste à interpréter correctement un texte ou un témoignage oral. Elle offre quelques pistes pour percevoir le sens que son auteur a voulu lui donner.


objectif: en théorie, elle doit aider toute personne s'intéressant à de l'information à correctement interpréter un texte, une image, une source iconographique, un témoignage oral, un film.

Maintenant, le tout est de savoir ce que signifie "interpréter".

Vision du film sur le borrinage: mr Samain présente un album de photos.
Ca permet de travailler sur 2 points de vue:
- évaluer dans quelle mesure mr Samain réalise une critique de l'information
- de notre point de vue: on va appliquer la critique de l'information.

Mr Samain, présentant l'album, est le meilleur exemple de ce que n'est pas une critique d'interprétation, car être compétent c'est comprendre correctement le témoignage demande un certain nombre de connaissances (dans la matière qu'il commente).
exemple: comprendre une recette pharmaceutique
MAIS, quand il commence à présenter l'album, il va plus loin que la critique d'interprétation: c'est un e traduction que ferait un traducteur interprète (transposer une info d'une langua dans une autre = rendre l'info accessible à tous). Personne n'imagine que l'interprète donne son avis, fasse des conclusions, ou même déforme l'information (cequi serait un motif de licenciement grave).
En comparaison à la critique d'interprétation, mr Samain ne la fait que lorsqu'il parle des Bouveleurs (creusent des galleries) - il rend l'info accessible en nous donnant le rôle de ces gens; il fait de même lorsqu'il explique le panneau "Elles sont durtes" (référence aux pierres -"Elles sont dures").

Remarque: la présentation de l'album n'est pas neutre. Il avait un but en tête (l'émeute).
- critique d'interprétation: on peut croire que les gens sont endimanchés (vu leurs tout beaux vêtements), que les femmes ont mis un beau tablier blanc pour l'occasion de la photo (alors qu'elles n'en portent jamais...) et qu'ils ont fait venir leurs enfants pour l'occasion (or, les enfants aussi travaillaient là-bas!)
- quand Samain fait sa conclusion: l'émeute Mons (répression sanglante d'une émeute). On en voit des prémices dans les commentaires qu'il fait - lien entre le passage des dirigeants, des gardes et ensuite des travailleurs - gardiens, c'est-à-dire qu'il désigne les gens comme "gardés", et il fait une remarque sur les gardiens "ceux qui vont tirer".

Erreur: confondre la critique d'interprétation et ce qu'on entend dans le vulgaire par "interpréter". Pöur beaucoup, interpréter, c'est donner une opinion, tirer une conclusion, affirmer les choses; ce qui n'est pas la base d'une bonne critique.
L'interprète est le philtre par lequel passe l'information.

Dans un procès, il existe une catégorie de personnes qu'on ne cite pas: les experts désignés comme experts auprès de Tribunaux (en balistique, et tout domaine, avec dans le pénal, un expert spécifique = le psychiatre). L'historien n'est pas reconnu comme expert auprès des Tribunaux.
C'est vrai que c'est pas utile, mais il y a des endroits où ils sont indispensables:
- pour les procès pour crime contre l'humanité
- procès imprescriptibles
- procès Barby; Papon.
Les experts sont intervenus comme témoins! (donnant le contexte, les conditions, etc.)
Quand ils sont experts, ils peuvent apporter du matériel, des notes et peuvent interpréter; ils participent à la critique (ces infos sont LA vérité).
En tant que témoins, ils ne peuvent pas avoir d'aide (de quelque ustensil que ce soit); ils sont là pour livrer une information (et l'intepréter). Ils doivent livrer une information qui doit être philtrée par un juge et les avocats: soumis à la critique.

Ainsi, les rôles que les experts jouent sont différents.

Lorsque les experts donnent un contexte, des conditions, etc., on peut leur demander des précisions, si d'autres interprétations sont possibles.
Lorsqu'ils sont témoins, ils peuvent être soumis à la critique (donc, l'info peutr être modifiée, manipulée).

L'interprète est donc celui qui permet l'utilisation d'une information qui nous ets livrée.
exemple: l'expert en empreintes génitales dira si les empreintes correspondent ou pas à un tel. Mais il ne doit pas dire qu'il faut accuser lui, ou lui, parce que les empreintes leur correpondent.

a) Les textes

- De la lecture à la comprehension
* distinction entre sens littéral et sens réel
* sémantique et terminologie technique
* traductions
- De la compréhension à l'interprétation
* être attentidf au contexte
* interpréter le silence des textes
* percevoir le "non dit".


La critique d'interprétation des textes doit nous conduire à être attentif à un nombre de choses:

- un texte, un document parlé: ont un sens littéral, et un sens réel.
Il faut avoir la connaissance terminologique, sémantique qui permet de mieux interpréter.
exemple: le rôle de l'avocat n'est pas de défendre, mais de rendre accessible le langage juridique aux justiciables. (netre autres, le vocabulaire juridique)
- un texte écrit: le texte n'est pas une traduction? Cette traductin peut déjà être le facteur de déformation de l'information.
exemple: dans le journal Métro, il était écrit qu'une exposition aurait lieu, sur "les nuits à l'époque de Charlemagne". Ceci venait d'une mauvais interprétation de "Nachleben" (= l'héritage), qui est devenu "NachTleben"...
- il faut aussi faire attention aux non-dits, aux silences. Ce qui n'est pas dit peut parfois être plus intéressant que ce qui ets dit.

b) Les documents iconographiques

- décalage entre illustration et légende ou texte
- les images "passe-partout"
- le but poursuivi (exemple de la caricature)


- pour un document iconographique: lien entre texte et image.
- attention aux images "passe-partout"
exemple: dans le Metro, 2 photos des attentats à Madrid:
1. photo de Karl Gustave de Suède
2. photo avec en légende: le roi d'Espagne pleure ses compatriotes morts dans les attentats.
exemple: simulation pour désigner le coupable - interversoin des photos ou noms => vous devenez LE coupable.
exemple (d'image passe-partout): pour 3 marées noires, la même photo du même oiseau mazouté a été montré partout... C'ets apreil pour la téél: 2 marées différentes, avec 10 ans d'espace, mais c'est le même oiseau...

Dans le cadre d'un oiseau mazouté, c'est pas grave (note perso: quoi que, le pauvre, il a eu une vie bien dure de se faire autant de fois mazouté! Laughing). Mais c'est plus fort quand c'est tous les magasines qui publient des images du feu Pape quand il était en pleine possession de ses moyens, avec en légende "Pape mort après une longue agonie".

L'interprétation en droit

- interprétation des clauses d'une convention: les conseils du législateur au juge (Code civil, liv. III, tit. III, chap. Ier, sect. V); le principe:"On doit dans les conventions rechercher quelle a été la commune intention des parties contractantes, plutôt que de s'arrêter au sens littéral des termes" (art. 1156 C.civ.); prise en compte de la nature particulière des textes (art. 1162).
- interprétation de la loi: le recours aux travaux parlementaires; la recherche de l'intention du législateur à l'époque où est intervenue la loi; l'interprétation téléologique: le but poursuivi par le législateur.


Le juriste: interprète l'information.

L'article 1156 du c.civ. dit qu'on doit s'intéresser à l'intention des parties contractantes, ce qu'elles ont voulu établir.
Même problème face à un texte de loi: s'arrêter à la terminologie, aux dispositions prévues de la loi, ou aller plus loin?

exemple: le droit d'auteur (loi de 1950): ne serait-ce que pour les textes écrits? Pourquoi pas valable pour l'informatique, ou pour les nouveaux supports médicaux?
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyDim 14 Mai - 13:31

3. La critique externe

Il y a de multiples raisons pour lesquelles il ne faut pas prendre "pour argent comptant" un témoignage. La critique d'autorité sondera la représentation plus ou moins correcte que le témoin se forme des faits ainsi que la manière de les décrire.
Le témoin a UNE représentation d'un témoignage.
Le but est de reconstituter dans quelle mesure et avec quelle pertinence la représentation du témoin colle à la réalité. Il faut sonder le contenu de la source pour retrouver la réalité des faits.
On peut affirmer que le principal objectif est de découvrir si une source nous livre une image déformée de la vérité, de la réalité que nous tentons de reconstituer. On doit pouvoir en toute connaissance de cause se prononcer sur ça.

Il faut s'intéresser :
- à qui livre le témoignage => le témoin;
- au témoignage du témoin => témoignage.

La critique d'autorité a 2 objectifs:
1) analyser ce que le témoin a vu/entendu, ou ce qu'il a cru voir/entendre
2) analyser sa capacité à restituer.

a) L'originalité et la compétence du témoin
- témoignage direct et témoignage indirect (hearsay evidence).
- compétences générales (formation intellectuelle, éveil ...) et compétences particulières.


Compétence du témoin :
- est-ce un témoin direct ou indirect (càd connaît-il l'info par le philtre d'un autre) ?
ex. : la phrase du premier est le résultat au bout de la rangée ? => phrase totalement différente. Le dernier est un témoin indirect.
Dès qu'on a témoignage indirect, c'est qu'il y a perte de l'info, ou risque de déformation de l'info.
ex. : monsieur Dauchy a dit au cours « L'exhaustivité des documents est un vieux pieu ». Cette citation a été reprise dans la rubrique « ils l'ont dit » du Marais. Mais fusse-t-il dit de la sorte (« l'exhaustivité des documents ») ? => déformation de l'information.
L'info est différente selon qu'on la recueille auprès d'un témoin direct (prof) ou indirect (la personne qui l'a écrite, et mise sur net, et imprimée).
ex. : agence de presse
Au point de vue de la justice : le juge s'interroge sur le fait qu'on ait affaire à un témoin direct ou non.
ex. : aux USA, on ne peut pas présenter en justice une témoin indirect (hearsay evidence les ouï-dire en témoignage). Chez nous, rien n'empêche : le juge peut écouter un témoin indirect (tout élément qui l'éclaire). Mais il est sûr qu'il accordera plus d'importance à un témoin direct.
- les compétences générales : également toujours s'interroger quand on recherche la vérité, sur les compétence du témoin, qu'on va analyser : sa formation, sa capacité à entendre/voir quelque chose (+sa psychologie), pour correctement exprimer ce qu'il a vu ou lu, ou ce qu'il a cru voir ou lire (ce n'est pas ce qu'on a vu).
Attention ! Ce n'est pas une différenciation sur base de diplômes ! Ce n'est pas des catégorisations ! (pas de différence à faire entre un mécano et un universitaire) Mais on peut avoir plus de capacités à remarquer certains détails, et certaines capacités à les exprimer.
=>1. vu/entendu
=>2. capacité à restituer
 Le but n'est pas de stigmatiser quelqu'un sur base de ses diplômes
b) La critique de sincérité : la recherche du mensonge ou de la déformation intentionnelle
- « Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ! »
- les mobiles personnels : l'intérêt, sympathie ou antipathie, convictions religieuses, politiques et philosophiques, désir de justification.
- la désinformation institutionnelle (communiqués et statistiques officiels, censure, la presse sous contrôle du pouvoir politique).
- la manifestation de la déformation volontaire : témoins et témoignages suspects, témoignages présumés véridiques.[/b]
Le témoignage lui-même : (où interviendra la personnalité du témoin – peuvent pas être totalement disjoints)
2 questions, théorisées sous 2 formes de critiques :
1) (le c) du syllabus) le témoignage fait-il preuve de déformations involontaires = la critique d'exactitude.
2) le témoignage fait-il preuve de déformations volontaires = la critique de sincérité.
1) = c) déformations involontaires => critique d'exactitude
Ces déformations sont liées aux capacités de perception du témoin, de mémorisation et de formulation du témoignage.
- perception :
* liée à des conditions subjectives (possibilité ou non de développer, possibilité physique liée à chacun de mal voir ou entendre)
* liée à des conditions objectives (son emplacement)
* parfois obstacles psychologiques. Parfois même peuvent être le fait de préjugés.
ex. : différence entre être un témoin passant sur la rue ou étant victime
ex. : si préjugés racistes : on verra pas qui a commencé la bagarre (entre un blanc qui cherche des noises, et un noir qui essaye d'éviter le conflit, mais se défend quand même).
Ce n'est pas intentionnel !
- mémorisation : on oublie ! Quand on doit témoigner, on ne peut pas se rappeler de tout ce qui fut.
ex. : se rappelle avoir vu une chose, puis se rappelle d'une autre, et leur inconscient logique fait qu'ils pensent l'avoir vu aussi.
- formulation : comment correctement exprimer ce qu'on a vu ?
* imprécisions du langage. On n'arrive pas à formuler avec des mots ce qu'on a vu.
* suite au stress, à la peur, on devient moins précis, on déforme la réalité.
ex. : quand on est devant le juge, c'est plus dur (que devant ses amis ou parents….), car celui-ci demande si on est certain… Or, impressionnés, on peut ne plus être sûr de rien…
2) déformations volontaires = la critique de sincérité. Recherche du mensonge, de la déformation intentionnelle :
- pour mobiles personnels : par sympathie, pour protéger quelqu'un, ou pour enfoncer quelqu'un (antipathie).
- ça peut aussi être une activité institutionnelle => la censure ! (= déformation de la vérité)
- ne pas dire toute la vérité entache aussi la sincérité du témoignage.
d) ex. : Justice :
*dans quelle mesure le témoin est-il direct ou non  son témoignage est-il exact ou non (perception, mémorisation totale, restitution possible) ;
* témoignage sincère ou pas (ment ou pas).
La règle d'or : les témoignages se soupèsent, ne se comptabilisent pas.
ex. : c'est pas parce que 5 personnes disent oui et un seul dit non que c'est les 5 qui ont raison.
ex. : trop de concordances entre des témoignages peut paraître suspecte.
Il faut donc :
1) faire soupeser chaque témoignage
2) + comparer les témoignages.
C'est plus dur à faire quand on pose la question du mensonge ; et plus important est le problème de l'aveu.
Chez nous, on croit dur comme fer que l'aveu dit la vérité. On ne recherche plus les indices, etc. on cherchera plutôt à tout prix les aveux donc.
=> Mais on peut avouer quelque chose pour protéger quelqu'un ! On peut obliger quelqu'un à se dénoncer en subissant des pressions !
Donc, même un aveu peut être entaché de mensonge volontaire.
Mais ce n'est pas facilement détectable…
Dans le cadre de la critique d'autorité, et en particulier de celle de sincérité, nous aurons 2 exemples => 2 visionnages.
I. un voleur va passer devant plusieurs « instances » judiciaires. C'est un récidiviste. Nous verrons la différence de ses témoignages et les ruses utilisées. C'est un reportage passé à la télé.
II. une voleuse de voiture française suit le même parcourt. Le reportage est passé à la VRT (donc, le sous-titrage est en néerlandais => il faut donc appliquer la critique d'interprétation : le français correspond-il toujours au néerlandais traduit).

I. Reportage du voleur
1) interrogatoire de Bruxelles, par le substitut du roi.
Le juge pense que le voleur ment – déformation volontaire.
voleur : déformation involontaire – il dit qu'il était sous l'emprise de la drogue (mais est-ce vrai ?)
D'où, l'expression du juge : «[i]Il est difficile de vous faire confiance » : c'est à cause de lui et de son témoignage.
Il pratique une critique d’interprétation lorsqu’il explique au voleur ce qu’est « acter » (= mettre par écrit).
2) la même personne est interrogée par un journaliste (avec la promesse que je reportage ne sera diffusé qu'après le jugement).
Le voleur a menti, puisqu'il a omis de dire qu’il était inculpé à Tournai dans une affaire de vol (et encore de faux, et de détournement d’argent). De plus, il tente d’influencer le substitut en faisant son cinéma.
Son témoignage est-il sincère ? Non, car il est entaché de déformation intentionnelle.

II. Une voleuse se fait passer pour une sainte nitouche.
1) Face à l’assistante sociale, la voleuse dit qu’elle sait conduire, mais qu’elle n’a pas le permis. De fait, elle a roulé à du 220 km/h sur 2 grandes artères françaises (la A15 et la A86).

2) Face au substitut, elle affirme ne pas savoir conduire, et elle n’a pas le permis. Si elle a trafiqué les fils, c’est tout simplement parce qu’elle a voulu récupérer son pantalon sur la banquette arrière (car « tout est électrique »).
remarque : rien ne nous oblige à tout le temps dire la vérité : c’est à la justice de faire la part des choses.

3) Face à l’avocat commis d’office, elle ne sait pas quoi dire. Il lui conseille une version : dire qu’elle ne sait pas conduire, et que c’est stupide de vouloir trafiquer des fils pour ouvrir les portes arrières ! La femme a l’air complètement stone, et demande à l’avocat de répéter (car elle n’a pas retenu…). Celui-ci refuse, car il sait que le juge verra que c’est une leçon apprise par cœur. L’avocat refuse de répéter car il faut que le témoignage ait l’air sincère.
On peut faire une critique d’interprétation de ce que l’avocat dit :
- l’avocat explique
- son rôle : présenter une version crédible, cohérente des faits (et pas forcément la vérité) et qui peut passer le stade de la critique de sincérité => c’est un mensonge acceptable. (comparaison immédiate de l’inculpée => pas beaucoup de temps pour le juge de réfléchir – critique de sincérité)

On a pas la suite de ce témoignage-ci. Donc, difficulté de sonder le témoin et le témoignage (croiser les sources), de retrouver des éléments, des faits à partir de ce qu’on possède, pour arriver à un résultat considéré comme une réalité judiciaire (clôt un dossier) qui n’est pas forcément LA réalité.


Tout ça amène vers l’interrogation finale : le lien entre la critique interne et la critique externe. Et cela à travers le visionnage du procès en guise de synthèse.
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyMer 17 Mai - 21:54

c) La critique d’exactitude : la recherche des déformations involontaires

- la perception : conditions subjectives (génériques et individuelles), conditions objectives, obstacles psychologiques et psychosociologiques (p.ex. : les préjugés)
- la mémorisation : l’oubli et la restructuration
- la formulation : les circonstances (p.ex. d’une déposition), imprécision dans le langage, imprécision ou excès de précision dans les faits.


d) Comment tendre à la plus grande exactitude ?

- le cas de la source unique : une utilisation avec « réserve », tout en évitant une attitude hypercritique.
- en cas de pluralité des sources, la comparaison s’impose
* les sources concordantes : concordances apparentes et suspectes.
* la contradiction des sources.
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyMer 17 Mai - 22:20

Synthèse :
à travers une présentation audio-visuelle, un reportage de 2h.

Cas : affaire judiciaire (critique d’interprétation pas faite) américaine, l’affaire Brenton Butler.
La TV a obtenu l’accord du tribunal pour filmer une affaire judiciaire.
Remarque : certains passages sont coupés (ex. : la plaidoirie de la défense, qui dure environ 45 minutes, et dans le reportage, ça n’en fait que 5 min. …), et tout n’est pas repris.

Dans le reportage, on retrouvera :
- la psychologie du milieu
- l’interview des 2 avocats de la défense
- images : enquête réalisée par l’avocat à l’affaire (car ce n’est pas un système inquisitoire, comme en Belgique, mais accusatoire).


Visionnage du film « Un coupable idéal »

Les faits : madame Stephens se balade avec son mari. Ils se font agressés par un noir menaçant d’une arme à feu, exigeant le sac de la vieille. Elle refuse de lui donner son sac ; le voleur tire, prend le sac et se casse. Madame Stephens est tuée ce 7 mai 2000.

Brenton Butler est accusé.
Comment en est-on arrivé là ?
La police arrête un noir (Brenton). Le met dans la voiture, et l’amène au mari pour identification. Mr Stephens ne fit qu'apercevoir Brenton assit sur la baquette arrière de la voiture de police (remarque: la plupart des gens pensent que si on est à l'arrière d'une voiture de police, c'est aprce qu'on est coupable), à une distance de 15 mètres. Cependant, Mr Stephens dit reconnaître Brenton comme étant l'agresseur et le meurtrier de sa femme.

1. Les plaidories préliminaires

a) L'accusation
2 éléments d'accusation:
1°) Mr Stephens a reconnu a reconnu "le coupable" (notons que mr Stephens est le seul témoin occulaire)
2°) l'après-midi, une déclaration des faits a été faite pas Brenton, et cette déclaration est un aveu.
=> ce ne sont que des témoignages visuel et oral (aveux)

b) La défense
1°) l'accusé a vu sa mère, sa soeur (bref sa famille) peu avant l'heure supposée du meurtre
2°) les aveux ont été arrachés par la violence (en effet, Brenton s'est vu asséné des coups dans les bois)
3°) le contexte est celui de questions raciales -> préjugés qui se fondent sur des statistiques criminelles (la majorité des crimes sont commis par des gens de couleur ou des minorités)
remarque: il manque une phase du procès: la constitution du jury. Mais nous remarquerons qu'il y a aussi des représentants de la communauté afro-américaine dans celui-ci.

c) Interrogatoire du témoin oculaire.
Mr Stephens dit que le tireur était à 75cm-1m d'eux, et qu'il portait un logo sur son t-shirt. De fait, le tireur était plutôt à plus ou moins 45 cm.
Il ne faut pas bousculer le seul témoin oculaire (qui est le mari de la victime!), car cela ,n'amènera en rien la bienveillance du jury.
L'avocat de la défense ne va donc pas effectuer une critique de sincérité: jamais il n'insinuera que mr Stephens aura délibérément déformé la réalité. A quoi cela servira-t-il?
Mais l'avocat fait une critique d'exactitude: cet homme n'aurait-il pas involontairement déformé la réalité. Mr Stephens n'a pas vraiment subi de choc psychologique; on ne doute pas de son âge, de ses capacités (il était à 75cm du tueur...!), de sa mémoire (on lui demande une identification 2h00 seulement après).
On s'en prend donc à tout ce qui a précédé l'inculpation de Brenton: la déposition, et la description de l'accusé. Mr Stephens tente de rendre son témoignage logique: jamais il n'a parlé (lors de la description du coupable) d'un logo sur un T-shirt sombre. Et lorsque pendant l'interrogatoire on lui montre une photo, il fait un lien, pour arranger son témoignage: de l'idéologie "l'agresseur n'avait pas de logo", mr Stephens passe à "la personne reconnue avait un T-shirt avec un logo.

Le jury doit lui-même s'interroger sur un témoin qui, face à des incohérences dans le témoignage (dans SON témoignage), tente de combler lui-même.
Le jury doit s'intéresser au témoignage (car le témoin est unique) -> incohérence d'une seule personne.

En exergue: une éventuelle incohérence, qui fait que l'élément témoin oculaire serait sous caution, tout comme les aveux seraient entachés d'irrégularités.
Remarque: pendant l'instruction, on a jamais interrogé la famille ou les voisins.

2. Inspecteur Williams
L'inspecteur Williams est appelé à la barre pour être interrogé (donc, a le rôle de "témoin").
L'avocat de la défense lui fait sbir un interrogatoire qui met à mal l'inspecteur: lui qui se dit scrupuleux, professionnel et minutieux, aurait bâclé cette affaire en n'interrogeant ni les parents, ni Brenton lui-même, ni même les voisins.
De plus, lorsque Brenton fut emmené au commissariat, l'inspecteur ne sait plus s'il a dit que les parents de Brenton avaient été "exposés" de son arrestation, ou s'ils avaient été "informés". Là encore, manque de rigueur.
Pour finir, l'inspecteur aurait dit pendant l'interrogatoire de Brenton qu'il avait droit à un avocat, et qu'il allait lui en trouver un. Mais il ne l'a pas fait. "Pourquoi?" demande l'avocat. Tout bêtement parce qu'il ne l'avait pas promis.

L'aveu étant la source essentielle, l'enquête ne fut pas faite comme il le fallait.
C'est le début d'une critique de sincérité: l'homme ment. L'aveu, pour être éliminé, doit être entaché de vices involontaires, savoir qui a menti, pourquoi, comment, etc.
Maintenant, on met en cause le témoin.

Première étape de la critique de sincérité: on s'attaque au témoin. Il est un menteur, et donc pas fiable (il n'a pas promis de procurer un avocat à brenton. Ca prépare le fait de montrer qu'il ment. C'est accessoire pour le moment, et il ment sur des détails). Le but est donc de fragiliser le témoin, pour nesuite s'attaquer au témoignage.

3. Le sac à main
Dans les faits, le sac à main a été retrouvé par un des avocat de la défense dans des bennes à ordures, dans le Nord, à 15km de distance par rapport au lieu du crime. De fait, cette distance signifie 20 minutes en voiture, et sans circulation.
Dans le sac, on a retrouvé 1200$.
Pourquoi ne pas avoir tenté de retrouver le sac (sur lesquelles on aurait peut-être pu trouver des empreints); et comment expliquer que le sac est au Nors, alors que le crime a eu lieu au sud?

Le flic, quand il est arrivé dans la salle d'interrogatoire, a demandé à Brenton:"où est le revolver, mon vieux?".
Question: comment celui qui a été arrêté (Brenton) A PIED près du lieu du crime aurait fait? Alor que dans le meilleur des cas, ça met environ 40 minutes aller-retour.

Le but est ici de démolir l'autre.

4. Brenton Butler: l'accusé
Critique d'exactitude dans la prise des aveux: manque d'enquête complémentaire, pièces à conviction pas recherchées.

Remarque: un accusé et ses parents (ascendants, descendants, conjoints ou frères) ne peuvent pas être entendus sous serment. La Justice peut les écouter, mais pas sous serment, parce que la Justice veut éviter les faux témoignages - le parjure.
Interdire la déposition sous serment des témoins permet d'éviter les trop grands risques par rapport à la critique de sincérité, en sachant qu'on peut mentir pour protégéer quelqu'un ou enfoncer quelqu'un (p.ex.: récupérer sa part du marché).

Aux USA, ce n'est pas le cas.

Les aveux arrachés à Brenton ont été pris par la force: après avoir été battu dans les bois, on l'oblige sous contrainte de mort à signer les feuilles.

5. Melissa Butler
Il s'agit de la mère de Brenton.
Elle assure qu'elle est sûre que son fils était à la maison entre 7h et 9h le jour du crime (celui-ci ayant eu lieu un peu avant 8h).
Elle fait appel aux sentiments et la foi profonde de la famille et de sa certitude que son fils est innocent.

Son témoignage oppose ainsi d'un côté un policier assermenté, et de l'autre, la mère de l'accusé.
Or, on accuse le policier d'avoir sous-tiré les aveux par la force: manque de preuves => on les recherche dans les différents témoignages (donc, celui de la mère aussi).

6. Le PV
L'inspecteur qui a pris la déclaration de Brenton n'a pas pris note de toute la conversation. Dans une certaine mesur, c'est une façon de dire indirecte qu'il ment.

La déclaration fut analysée: les 2 premières pages du PV de l'interrogatoire furent agrandies.
Première phase: identification du document (pour les instances, c'est un document authentique: document correct sur le fond et sur la forme. Donc, authentique). Du point de vue des sciences sociales et historiques aussi! Car conforme (même s'il est agrandi et photocopié).

Elément clé de la critique: le lien entre la critique de sincérité (interne: démontrer que les inspecteurs mentent). Comment y parvenir?: en ayant recours à la critique externe (d'authenticité), l'avocat va faire la critique de sincérité.

But: en prouvant que le document que le document est faux, on prouve que ces inspecteurs ont menti (c'est la meilleure preuve).
Dans ce PV, aucun fait n'a été vérifié: ce n'est donc pas pertinent pour la critique d'autorité. Mais, la critique d'autorité de fond est remise en doute par le manque d'utilisation de tel terme OU par l'attestation de la personne dans la salle de surveillance.

Donc:
1. même si les documents sont authentiques, du point de vue du droit, ils doivent encore faire l'objet d'une critique d'autorité: ça peut être un faux.
2. soupçon latent de faux aveux arrachés par la forme et la menace. La critique de sincérité de matérialise à travers la critique d'autorité.
Dans ce cas, c'est le pourquoi du faux qui donne la réponse à une critique de sincérité: masquer un aveu arraché par force, violences sur personne, etc.

7. Le verdict
Le verdict sera rendu 45 minutes plus tard.
Ici, dans ce genre de cas, c'est la vérité judiciaire qui a "l'autorité de la chose jugée" donnée par les autorités judiciaires => c'est une seule forme de vérité.

Donc, la vérité judiciaire est-elle la vérité? On l'apprendra 4 mois plus tard. (l'émission fut diffusée un an plus tard)

Le 12 mars 2001, la police donne une conférence de presse: une empreinte digitale a été recueillie sur le sac à main retrouvé. Celle-ci appartient à Juan Curtis, un autre accusé, qui a avoué avoir tué madame Stephens.

remarque: ici, on ne contentera plus d'un aveu: on aura également ses empreintes digitales.


FIN
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyVen 19 Mai - 17:44

Description de l'examen selon mr Dauchy (année 2004-2005):

L'examen est écrit, et se compose de 4 questions:

1. Expliquer une forme de critique parmi toutes (qu'il donne lui-même... on a pas le choix geek ): à quoi servent-elles et comment réalise-t-on ces formes de critiques.
exemples: la critique d'authenticité; la critique de sincérité; etc.

2. Il nous donne un type de source. Nous demande de répondre aux questions suivantes: quel type de sources est-ce, et les principales formes de critiques qu'on doit appliquer à ce document, les plus pertinentes (et pas toutes!).
exemples de document: un contrat de mariage, un PV de police; l'an passé, c'était les statistiques.
Rappel: le type de document est: document narratif, ego-document, source matérielle, iconographique, etc.

Quand il dit de ne pas les faire, toutes, il est bien entendu qu'il est par exemple inutile de faire une critique d'originalité pour un document législatif.

3. Question sur l'affaire Butler: pas de détails en soi. Mais il veut une critique des sources de l'information. Il faut donc connaître les développement de l'affaire (l'accusation: un témoin oculaire, et des aveux => critique de ces différentes sources).

exemple: démontrer, à partir de cette affaire, qu'un témoignage unique doit être pris avec la critique et la prudence nécessaire.

4. C'est la surprise du chef!
Il nous donne un bref texte, qu'on doit analyser, et mettre en lien avec une critique. (ce texte fait référence à quelle critique)
Le but n'est donc pas d'analyser le document en tant que tel, mais son contenu, et de faire correspondre ce contenu à une forme de critique.
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyJeu 8 Juin - 19:43

Merci pour les questions petite,
Au fait une autre petite question: Est-ce que les feuilles que tu m'as données, ton propre syllabus, sont suffisantes pour réussir l'examen haut la main???
Bisous,

Philo a ete?
Et chez Timothy?
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyJeu 8 Juin - 22:45

Philo, pas fait
Chez Timothy, plutôt bien

Quant à mon cours.. oui, il devrait suffire, parce que la théorie y est... (or, il n'y a besoin que de la théorie, ET de l'illustration synthétique sur Brenton Butler)

Mais si vous voulez, j'ai aussi le cours de cette année, en format word, beaucoup plus lisible et compréhensible que mes notes parfois sporadiques (assez bien fait donc!)...
Si quelqu'un le veut , qu'il m'envoie un mail...
(ou m'envoye un MP avec l'adresse où envoyer le truc...)
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyJeu 8 Juin - 23:24

Cool ça, je suis prenant du nouveau cours sur word...
C'est difficile comme exam?
J'ai l'impression que tu peux sans grandes difficultés réussir et te taper des marvellous points!
BBQ délicieux! C'est vraiment génial ces soirées qui dûrent longtemps et où il fait asse chaud pour être en bermudas et t-shirt! J'adooooore
Bonne soirée
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptySam 10 Juin - 19:52

Citation :
(exemple: la rafle des Valdives).

On dit Veld'Hiv.
C'est une contraction de VELodrome D'HIVer, lieu ou furent rassemblés tous les raflés avant d'être envoyés vers les camps de la mort.
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MessageSujet: Re: Notes de Roxana   Notes de Roxana EmptyDim 11 Juin - 16:31

J'ai une question pour vous, en imaginant que le prof donne un procès verbal...Quelles sont les critiques que vous appliqueriez(ai?) ?

Et pour le contrat de mariage? Et pour les stats? tongue

J'comprend pas très bien comment aborder ce genre de question scratch

Si quelqu'un pouvait éclairer ma lanterne sunny ce serait sympas
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