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 Notes de tim, mise à jour 16/12

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Timothy
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MessageSujet: Notes de tim, mise à jour 16/12   Notes de tim, mise à jour 16/12 EmptySam 29 Oct - 16:13

I : Explicitation du statut du contenu dans les Droits de l’Homme

- Déclaration de Philadelphie (1776, premier Droit de l’Homme)
- Déclaration Française (26 Août 1789)
Cette déclaration française devient le modèle des déclarations des droits de l’homme et du citoyen européennes.
Elle comprenait 17 articles, dont l’article 2 qui énonce les droits fondamentaux de l’homme (ou droit de l’homme de la première génération) que sont
la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.
Ces droits sont des droits naturels (de par la qualité d’homme parlant), imprescriptibles (ne peuvent pas être enlevés, mais entravés. Dès le sortir de prison/coma, on récupère l’entièreté de ses droits) et inaliénables (on peut pas se les enlever, il faut garder une dignité humaine et pas la vendre).
(Les droits sociaux sont les droits de la 2ème génération)
Ces droits fondamentaux donnent une définition assez précise de l’homme, et de la coexistence humaine.

Liberté :
L’homme est un être parlant, il a donc le pouvoir de faire en sorte que les choses soient, de reconnaître et méconnaître la réalité (les choses ne sont que parce qu’on dit qu’elles le sont, l’homme est la conscience du monde)
La liberté est donc un droit naturel, et implique une responsabilité.
La liberté confère à nos actes une valeur morale, et accuse notre solitude.
- les jugements ne s’appliquent qu’à un être libre et responsable.
La justice n’agis que lors de l’interaction entre 2 ou plus individus égaux.
- Toute personne responsable est seule à pouvoir répondre de ce que nous sommes, faisons, etc.

Propriété :
C’est le pouvoir de répondre et d’être propriétaire de sa personne physique et de sa personne morale.
Dans la vie en société, ces pouvoirs peuvent être menacés, le pouvoir de l’un peut contraindre l’autre, et par là même lui retirer son droit de propriété.
Toutefois, la vie en société est inhérente à l’homme, car liée au langage. Le langage a donc une dimension sociale, il s’adresse à quelqu’un.

Sûreté :
C’est le pouvoir pour chacun d’exiger d’autrui le respect e sa liberté et de la propriété de sa personne physique et morale.

Résistance à l’Oppression :
C’est le pouvoir de chaque individu à s’opposer à quiconque voudrait s’emparer de sa personne physique et morale, ou s’en rendre maître.

Le but de toute association politique est la conservation des Droits naturels, imprescriptibles et inaliénables de l’Homme.
« L’organisation de la vie en société ne doit être ni impériale, ni dominiale, mais démocratique. » Bl. Barrett Kriegel
La source de toute autorité est le peuple.
La loi est l’expression de la volonté générale de tous les individus.
Tous les citoyens ont droit d’y concourir personnellement ou par le biais de leur représentant.
La loi doit être égale pour tous.

Mais qui fait partie d’un même peuple ?
Quels sont les critères de la citoyenneté ?

- En France après la Révolution, pour être un citoyen actif il faut être attaché à la France par des biens (excluant les femmes, les enfants et les employés, formant les citoyens passifs)
- En Allemagne au 19e siècle, il fallait avoir un nombre d’ancêtres allemands.
- Moult autres critères, dont le critère géographique.

- Citoyenneté ethnique (défendue par les communautariens comme Walzer) :
Il faut faire partie de la communauté morale du pays, partager la même culture, vision du monde, de soi même et des rapports à autrui.
La loi devrait s’approcher de cette pensée unanime (coutumes ?).
Ce sont des sociétés holistes : homogénéité, union, une seule pensée, etc. Avec les mêmes rapports que les sociétés tribales.

- Citoyenneté civique (Renan, Habermas, Ferry) :
Il faut accepter l’autorité, la communauté légale.
Il faut faire preuve de fidélité, d’un patriotisme constitutionnel.

- Il faut avoir le désir de délibérer avec autrui, en vue d’une action commune (Weiler, Tolérance Constitutionnelle)
Nul ne détient un savoir privilégié de l’organisation de la vie en société.
La discussion permet une prise de conscience d’une nescience.
Ainsi, l’UE ne nie pas les identités, mais permet d’avoir accès à autrui. L’organisation de la société doit être faites par la loi.

Droit du citoyen (articles 7 => 11)
« Nul homme ne peut être accuser que dans les cas déterminés par la loi, et dans la procédure déterminée » etc
Ces articles, en réponse au régime monarchique de l’Ancien Régime, tentent d’éviter les décisions de justice arbitraires.
Les Droits du citoyen ne sont pas naturels, mais donnés par l’Etat. Ils confèrent des droits et des devoirs légaux.
Ils nécessitent une force publique pour l’avantage de tous (la loi)
Les lois doivent être souveraines et détenir l’autorité.

Les états démocratiques modernes sont des Etats de Droit (ou Etat légitime) où les rapports entre les individus, ou entre gouvernés et gouvernants, sont régis par la loi.
Les pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires sont strictement séparés, mais collaborent.
Pour cela, chaque personne n’a qu’une seule tâche, il n’y a pas de centralisation de pouvoir en un seul homme.
Ces tâches sont de plus bien déterminées, et il n’y a pas d’interactions (le judiciaire ne fera pas une tâche de l’exécutif)

Un Etat de fait n’est pas un Etat de droit.
Pour qu’un état soit un Eta de droit, il faut que le pouvoir soit détenu par des individus auxquels on reconnaît le pouvoir de le détenir et de l’exercer.
Il faut de plus que cet exercice du pouvoir soit juste, fasse preuve de justice.

Les états démocratiques modernes, en plus d’être des Etats de droit, ont un contrat synallagmatique parfait.
Tout se passe comme si les gouvernés n’acceptaient les gouvernants que si ceux-ci respectent les Droits de l’Homme.
Hobbes, Locke, Rousseau et Kant ont développé l’idée fictive du Contrat Social.
Les citoyens n’accepteraient que la politique qu’il considéreraient comme juste et respectant les droits de l’homme.
Ces penseurs parlent d’un Etat de nature fictif, où il n’y aurait pas d’Etat, mais l’anarchie. Dans cet Etat naturel n’aurait cours que les Droits naturels, pas les droits positifs (ou droits du citoyen). Ceci est impossible car une société humaine implique nécessairement une organisation sociale.
De plus, les droits naturels sont facilement et couramment bafoués sans les droits positifs.

Il existe un lien étroit entre la politique, le droit et la philosophie.
En effet, la politique tente d’organiser la société pour permettre la coexistence humaine et la vie en société, de manière juste, avec justice.
Le droit met en place et favorise cette justice.
Mais pour pouvoir faire cela, il faut savoir ce qu’est la justice, et à qui l’appliquer. La philosophie se pose ces questions, et tente d’y répondre de manière critique (respectueuse), tout en ayant un champ d’étude très étendu, au-delà du droit et de la politique.

Interlude, Résumé

Nous avons fait une première approche des droits de l’homme.
Hobbes et son libéralisme politique clame le droit à la survie, et que l’état doit protéger la survie, et que donc chacun à le droit de déserter le champ de bataille.

La philosophie est une critique respectueuse de sont sujet « Quid de l’humain ? », comme ce qui reviens à l’Etre Humain en tant qu’Etre Humain.
- Le dogmatisme se demande pourquoi faire ce travail de réflexion, de recherche et de questionnement ?
Pour prendre des décisions, il faut s’interroger sur le sujet, sa raison d’être, sa fonction, etc. afin d’éviter que la décision soit prise par le plus démagogue et influent du groupe.
- Le scepticisme dit que cette finalité de la philosophie est une utopie. En 25 siècle, aucune réponse n’a été donnée, et aucune ne pourra être donnée, alors à quoi bon ?
« epoche » : suspension de tout jugement.
Le relativisme est plus doux. Chacun pense ce qu’il veut, cela ne change rien, de toutes façon il n’y a pas de réponses.
C’est une attitude « chosiste » de la Vérité. Comment on n’a toujours pas de Vérité on se contente de « petites vérités ».
La Vérité, en grec alethia, signifie « dévoiler », « témoigner ». Elle renvoie à une action du dévoilement de la réalité.
Si l’on substitue cette notion dynamique à celle chosiste des relativistes, l’histoire de la philosophie se présente comme une communauté de chercheurs avec laquelle il faut entrer en dialogue pour développer sa pensée de manière constructive.
Cela nous oblige à creuser la compréhension des Droits de l’Homme.

Le ius naturale se rencontre pour la première fois dans les Dialogues de Platon, qui le fait dire pas les sophistes.

II : Histoire du Droit Naturel

a) Platon et les Sophistes

Les sophistes prétendaient enseigner un art de rhétorique contre rémunération.
Ils considéraient cette rhétorique comme un moyen assurer de briller sur la scène publique et politique, et clamaient pourvoir faire triompher n’importe quelle cause.
La sophistique naît en Sicile avec Corax et Tisias qui l’utilisaient pour les procès, c’était l’éloquence judiciaire. Leur élève Gorgias vint à Athènes défendre sa cité contre Syracuse, et y revint pour enseigner la rhétorique, qui s’y développa. A Athènes, il lutta pour la cohabitation des cités grecques, ainsi que Protagoras, employant l’éloquence délibérative.
Les suivants de Gorgias formèrent bientôt une corporation qui s’appela elle-même les « sophistes », les plus sages, plus habiles.
Selon eux, le langage est un jeu de signes suivant des lois phonétiques, syntaxiques et sémantiques qui sont conventionnelles.
Le pouvoir du langage est de présenter la réalité sans en tenir compte, et ainsi pouvoir convaincre et surtout persuader.
L’art de la persuasion est différent de convaincre.
Tandis que convaincre se rapporte à des arguments, à la logique et la raison,
L’art de la persuasion joue sur l’influence, la démagogie, la psychologie, la généralisation et l’imprécision des déclarations (« changement dans la continuité »)

La prétention des sophistes de permettre de triompher sur la scène politique grâce à la persuasion rend compte de leur conception de la scène politique.
D’une manière générale, la scène politique permet l’intégration de l’individu dans la cité de manière juste et satisfaisante.
Les sophistes avaient quatre grandes visions de la justice.
- Selon Thrasymaque (dans La République de Platon), la justice est ce qui profite aux plus forts, aux plus habiles, comme les sophistes. A savoir, ceux qui sont parvenus au faîte du pouvoir, les gouvernants.
La justice est donc l’institution des intérêts du gouvernement.
- Selon Protagoras (qui dit notamment « l’homme est la mesure de toutes choses, de celle qui sont en tant qu’elles sont, et de celles qui ne sont pas en tant qu’elles ne sont pas », l’homme juge ce qui est et ce qui n’est pas, ou ne doit pas être). Selon lui, la justice est un Précepte divin enjoignant aux hommes le respect de soi même et d’autrui.
Il se base pour cela sur le mythe de Prométhée, où l’homme reçoit la justice de Zeus.
La vie en société n’est donc pas automatique, l’homme n’étant qu’un tissu de besoins qu’il faut satisfaire. La société n’est qu’un moyen de bien vivre, on utilise les autres pour satisfaire ses besoins.
Pour régir cela, Zeus ajouta la justice.
- Selon Callicles (un personnage fictif du Gorgias de Platon), la conception de Protagoras de justice, un égal respect de soi même et d’autrui, l’isonomie, n’est pas un précepte divin, mais une création humaine par les esprits faibles pour se protéger des forts, qui ont plus d’appétit, de désir, etc. et est donc une occultation de la justice selon la nature, la loi du plus fort.
- Selon Alcialamas, la justice naturelle est l’égalité de tous els hommes. Les distinctions entre les hommes sont des inventions et des conventions humaines.

Platon est le premier a avoir discuté les thèses des sophistes concernant le langage, dans le Cratyle et la justice, dan la République, le Protagoras, et le Gorgias.
Platon est mort en 346 av. JC, et ne datait pas ses dialogues ;
On estime toutefois de par une analyse des textes qu’il y a quatre grandes parties :
- « les dialogues de la jeunesse », aussi appelés « dialogues socratiques »
- « les dialogues de la période de transition », composés du Cratyle, du Gorgias et du Protagoras.
- « les dialogues de la maturité », composés de la République, du Théétète et du Banquet.
- « les dialogues de la vieillesse », composés de la Politique et des Lois.

La République, la Politique et les Lois forment à eux seuls la moitié de l’ouvrage de Platon, montrant l’intérêt qu’il avait dans la politique, en réponse aux sophistes.

Dans le Cratyle, deux sophistes discutent sur le langage. Hermogène dit que le langage est une représentation de la réalité de manière arbitraire. Cratyle dit que le langage est conforme à la réalité.
Socrate tente de comprendre les propos de chacun, et se préoccupe ensuite de la réalité de ce qu’est le langage. C’est seulement alors qu’il peut se faire une idée sur le débat.
La philosophie est plus une pratique qu’une théorie. C’est par une méthode critique, un questionnement de l’énoncé, que l’on arrive à discuter des idées.


Dernière édition par le Ven 16 Déc - 14:45, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Notes de tim, mise à jour 16/12   Notes de tim, mise à jour 16/12 EmptyJeu 10 Nov - 15:48

Socrate tente donc de comprendre les théories de ses interlocuteurs, et de les comparer à la réalité.

Chacune des théories d'Hermogène et de Cratyle se recoupent par leurs côtés linguistique et symbolique.
Mais ces théories partent trop tard par rapport à la réalité et à la pensée. Le langage n'a rien à voir avec la réalité.
Mais alors qu'est-ce que la réalité?
Comment, par le biais des mots, peut-on donner le change de la réalité?

Selon Platon, la dimension première du langage est l'élaboration d'une théorie du langage et une différence entre les mots et les idées.
Nous trouvons ici une lacune chez Platon, dans le fait qu'il n'a pas développé cette théorie du langage.
La seule explication qu'il donne est sous la forme du "mythe de la réminiscence".
(Si on prétend faire oeuvre de vérité, c'est parce que nous avons eu une vision non verbale, globale et pure. Et dans l'attente que nous portons à la réalité, nous devons faire oeuvre de réminiscence de cette perception).

Pris à la lettre, le mythe donne une conception du langage comme représentant la réalité. Mais selon Platon, la prétention du langage est de prêter attention à la réalité même, et non aux "on-dits". Toutefois, cette explication n'est pas présente.

Alors que la réalité est composée, les mots en donne une vision unilatérale. Platon et Socrate l'ont compris, et privilégient l'universel au singulier, d'où la philosophie des idées.

Retour aux considérations sur la justice

Dans le Gorgias, Socrate demande à Calliclès si l'assemblage de forces d'individus a plus de puissance que quelques individus puissants. Il se réfère par là à la prise de décision par la majorité à Athènes, et montre donc que cette prise de décision est une justice humaine mais aussi répond à la justice du plus fort, et donc en accord avec la nature.

Un tyran ne s'établit pas sans l'assentiment, tacite ou pas, d'un nombre majoritaire de citoyens. Donc si le critère de la justice est la force, c'est aussi le nombre.
Mais alors qu'est-ce que la justice? La force l'emporte-t-elle toujours sur la raison?

Selon Protagoras, la justice a une origine divine.
A côté de ses besoins primaires, l'homme est un être capable d'apprécier, et il possède des désirs sensibles. Le plaisir et le bien être sont au coeur de la vie. Selon Platon, les hommes se comportent alors comme des rivaux dans cette course aux plaisirs. C'est là que la justice intervient, notamment pour l'intégration de chacun dans la coexistence sociale.
Ce mécanisme est possible grâce à la capacité réflexive, et à la parole, permettant une relation avec autrui.
D'une conception morale, la justice devient donc la préoccupation première de l'Etat. L'acceptation de la justice fait que l'on en vient à considérer l'autre comme son égal.

Selon Thrasymaque, la justice est ce qui profite aux plus forts.
Platon lui demande alors de préciser le sens du mot "profit". Il lui demande ensuite si les gouvernants sont infaillibles. Comme ils ne le sont pas, ils peuvent faire des lois que ne leur profite pas. Il est donc bon d'obéir à des lois qui sont dans l'intérêt du peuple.
Platon démontre ainsi à Thrasymaque les limites de sa théorie, qui ne vaut pas pour tous les régimes, mais seulement pour certaines cités.
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MessageSujet: Re: Notes de tim, mise à jour 16/12   Notes de tim, mise à jour 16/12 EmptyMer 16 Nov - 20:46

Il y a donc différentes formes de gouvernement, et à chaque forme de gouvernement correspond un type de morale et de personnes.
Pour qu'il y ait un certain régime politique, il doit être soutenu par une idéologie, et par des personnes.
Platon fait la distinction entre le droit positif et le droit naturel.

Définition classique de Platon du politique (dans le Gorgias)
"L'objet de la politique est l'intégration de l'individu dans un groupe, et veiller à ce que cette intégration soit heureuse"
Ne pas confondre l'intégration et l'insertion.
Pour que l'intégration soit heureuse, il faut que l'individu soit reconnu à part entière dans ce qu'il est.
Le gouvernement est le pilote, qui doit mener à bon port les individus qui lui sont confié.
Platon prend par cette théorie des distances avec les sophistes, et les schèmes habituels de théorie de la justice (vu plus haut).
Cette définition de la justice et du politique montre le lien entre la politique, le droit, et la philosophie.
Platon dira que l'attitude des sophistes d'extrapoler le désir de domination est une attitude qui méconnaît la complexité de l'âme humaine.
Selon Platon, les désirs prédominant chez l'homme moyen sont les désirs de l'épithumia, désirs narcissiques (débridés dans les rêves), dont est la domination.
Mais il y a en plus de ces désirs narcissiques:
- désirs du thumos, ardeur de l'âme qui combat contre les désirs narcissique, extrapolés dans l'armée, à Sparte.
- désirs du noôs, de la raison
Si la raison domine les passions et l'ardeur, l'homme peut être libre et juste, être libre chez lui.
Dans la République, Platon imagine par exemple une cité paradigmatique, une cité idéale sans violence avec la reconnaissance inconditionnelle d'autrui. Pour cela, il faudrait la domination de la raison chez tous.
Selon Platon, chez celui qui actualise le mal, les désirs de l'épithumia l'emportent sur les autres, il y a une absence de raison.

La justice naturelle est donc la reconnaissance d'autrui et l'accomplissement de tâches indispensables à la cité:
- la défense (militaire)
- la pensée (culturel)
- la survie (production)
Pour Platon, le gouvernement qui répond le mieux à la définition n'est pas la démocratie directe (comme à Athènes), mais la République.
En effet, la démocratie est le gouvernement par le peuple, mais croire que tous les citoyens sont capables de faire de la politique est de la démagogie (il critique par ailleurs Périclès pour avoir mené Athènes dans la guerre du Péloponnèse)
Pour que les citoyens puissent participer à la politique, ils ont besoin d'une éducation, où l'on fait une réflexion sur ce qu'est l'homme et savoir comment le traiter.
Il devrait donc y avoir des rois philosophes (et pas des philosophes rois).
La République serait donc une démocratie avec tous les citoyens éduqués pour être en démocratie, et orientée vers le souci de la participation active.
En attendant cela, il faut comme gouvernement une oligarchie, un gouvernement par un petit nombre qui sait comment faire de la politique, et qui favorisera l'éducation des citoyens.
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MessageSujet: Re: Notes de tim, mise à jour 16/12   Notes de tim, mise à jour 16/12 EmptyLun 28 Nov - 15:59

Aristote

I : Théorie des Catégories (Organon)

La réalité se dit de manière différente selon les différents genres de catégories de prédicats :
- substance (homme), prédicat substantiel
- qualité (intelligent)
- quantité (grand)
- relation (en conversation)
- etc.
L’important est de voir les concepts. Le premier mot fragmente la réalité, le deuxième mot universalise la réalité.
Les mots ne donnent pas une photocopie de la réalité. Les interprétations de la réalité font qu’il y a une double différence entre les mots et les choses.
L’induction est le repérage de la multiplicité des hommes sous l’angle de leur substance.
2 remarques :
a) Si les mots sont au niveau abstrait, Aristote reconnaît que l’intellect est à l’œuvre dès la dénomination de la réalité. Nous commençons à la structurer. Lorsqu’il y a une définition de la réalité, le travail est plus poussé que la dénomination.
b) Si les mots se situent à un niveau abstrait de la réalité, le réel lui, excède. Alors, si on passe du temps à analyser les aspects, en connaître les différentes parties, la question entre subjectif et universalité ne sera jamais résolue

Texte d’Aristote sur le réel qualifié de « ta grammata meta ta phusika », métaphysique.
Il faut avoir une théorie du langage rigoureuse.

Merci à Amaury.

II : Théorie des Prédicables

Pourquoi ajouter cette théorie ?
Il faut souligner que différents genres de prédicats ne présentifient pas tous le réel au même titre, sous peine de se contredire, pour éviter qu’une même chose ait différents genres de réalités.
Les prédicats expriment un aspect de la réalité qui s’ajoute à l’aspect déjà pointé par le prédicat substantiel. Il faut donc le distinguer des autres prédicats, qui expriment des « accidents », qui n’expriment pas une nouvelle réalité.
Une chose est donc définie par des prédicats substantiels et des accidents ontologiques, qui n’existent pas par eux-mêmes.

La logique est analyser la compréhension que le prédicat apporte du sujet. Tous les prédicats sont logiques.
i) Certains prédicats expriment la détermination nécessaire du sujet.
- l’essence, la substance, la définition du sujet
- les accidents ontologiques qui expriment la détermination qui découle de l’essence du sujet, qui lui est propre.
ii) Certains prédicats expriment la détermination non nécessaire du sujet. Ils sont fortuits, accidentel. Ce sont des accidents ontologiques accidentels.
Ces distinctions, rassemblées sous la théorie des prédicables, soit sous l’angle de la réalité exprimée soit sous l’angle de la compréhension exprimée, est nécessaire pour asseoir la compréhension de la réalité du langage. Elle est aussi capitale au niveau scientifique.
« Il n’y a de sciences que des déterminations nécessaire à un objet »
Faut-il considérer la science comme :
- connaître les choses par leur essence et leurs causes
- connaître les choses à partir de décisions arbitraires, de schémas a priori


Ensuite, petit cours amusant sur les accidents logiques et ontologiques.
De ma compréhension:
Tous les prédicats sont logiques.
Tous les accidents sont ontologiques.
Les prédicats non nécessaires sont des accidents ontologiques accidentels.
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MessageSujet: Re: Notes de tim, mise à jour 16/12   Notes de tim, mise à jour 16/12 EmptyMer 30 Nov - 22:37

L'idéal de la science selon Platon est donc de comprendre les choses dans leur cause, par leur essence, leur prédicat substantiel. Ce n'est pas la simple observation, mais à partir de constatations il faut chercher le pourquoi de l'évènement. Cela permet d'anticiper la réaction entre différents réactifs.

La logique formelle aristotélicienne

C'est une formalisation du langage courant.
Il faut d'abord préciser les éléments constitutifs minimaux à un raisonnements pour former un syllogisme, le petit terme, le moyen terme et le grand terme.
Le moyen terme est ce qui permet de faire un lien entre les éléments.
Le petit terme est le sujet de la conclusion, il ne peut avoir une extension supérieure au moyen terme.
Le grand terme est la conclusion, il ne peut avoir une extension inférieure au moyen terme.
Par l'extension d'un terme, on entend la série de réalités visées par le terme.
La prémisse mineure est celui qui comporte le petit terme.
La prémisse majeure est celui qui comporte le grand terme.
Le moyen terme doit être un prédicat substantiel du petit terme.
Le grand terme est un accident par soi du moyen terme.

Pour qu'une raisonnement soit concluant, il faut:
- que le moyen terme soit pris au moins une fois de manière affirmative et au moins une fois de manière universelle (tout, aucun, etc.)
- les termes de la conclusion ne peuvent pas avoir une extension plus grande que celle qu'ils avaient dans les prémisses.
Pour cela, le prédicat dans les propositions affirmatives a toujours une extension particulière. Dans les propositions négatives, le prédicat a toujours une extension universelle.

tout C (universel positif) = B (particulier)
nul B (universel négatif) = A (universel)
nul C (universel négatif) = A (universel)

Il y a chez Aristote 3 figures de syllogismes:
- le moyen terme est le prédicat dans la majeure, et sujet dans la mineure
- le moyen terme est deux fois prédicat
- le moyen terme est deux fois sujet

Les syllogismes peuvent être appauvri lorsque l'on enlève une prémisse évident. Ce sont alors des enthymèmes.
Ils peuvent être amplifiés par ajout d'explications des prémisses. Ils sont alors des épichérèmes.
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MessageSujet: Re: Notes de tim, mise à jour 16/12   Notes de tim, mise à jour 16/12 EmptyVen 2 Déc - 16:13

La qualité d'une proposition est si elle est affirmative ou négative.
Sa quantité est si elle est universelle ou particulière.

A est contraire à E
A est contradictoire à O
E est contradictoire à I
I est subcontraire à O
I et O sont subalternes


Les propositions contraires ne peuvent être vraies en même temps, mais elles peuvent être fausse en même temps.
Les propositions contradictoires ne peuvent être ni vraies ni fausses en même temps.
Les propositions subcontraires ne peuvent être fausses en même temps, mais peuvent être vraies en même temps.
Les propositions subalternes
- si l'universelle est vraie, la particulière est vraie
- si l'universelle est fausse, la particulière ne l'est pas nécessairement
- si la particulière est vraie, l'universelle ne l'est pas nécessairement
- si la particulière est fausse, l'universelle est fausse.

Il faut que le prédicat ait le même sens dans les différentes prémisses.
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MessageSujet: Re: Notes de tim, mise à jour 16/12   Notes de tim, mise à jour 16/12 EmptyLun 12 Déc - 13:27

Il existe des propositions dans lesquels il y a une progression
Exemple : Si le meurtre est punis par telle peine
L’assassinat doit être sanctionné plus lourdement

On trouve des arguments de différentes natures :
- Les arguments a fortiori : progression vers le haut
- Les arguments a minori : involution (vers le bas). Dont :
- propositions alternatives : dans lesquelles il y 2 issues possibles
- propositions alternatives qui engendrent des dilemmes (appelé aussi syllogisme disjonctif). Exemple d’Antigone : Même sentiment de culpabilité soit envers son oncle-roi si elle transgresse son interdiction, soit envers son frère mort si elle ne l’enterre pas.

Les intérêts de la formalisation :

Elle permet de multiplier les différents syllogismes et permet de repérer facilement les erreurs.

Remarque

Les syllogismes d’Aristote ne sont PAS des calculs pour plusieurs raisons.
- les signes ne sont pas abstraits, ils ont leur signification.
- ils ont un lien logique : MT > PT et GT > MT
- les distinctions entre les 2 prémisses (majeure et mineure) proviennent des prédicats
- maintien du mot « est »selon lesquels on peut juger de la rectitude du système

tt A = A : (tautologie = dire 2x la même chose) le prédicat est l’essence du sujet
tt A = B : jugement synthétique càd qui ne définit pas la base d’une constatation (accident par soi) dont :
- a posteriori : c’est l’observation
- a priori : Kant
Les raisonnements qui découlent de ces jugements sont en relation avec les déductions des différents énoncés mathématiques.

Mais dans la vie de tous les jours, il existe une limite de la logique. Quand on parle, on emploie toute une série de jugements pas analytiques. Des mêmes termes ont différents emplois comme par exemple le signe alpha en grec.

Hilbert a entrepris l’analyse successive des déductions pour la géométrie euclidienne. Avec Tarski, il a produit ce qu’on appelle la logique mathématique, qui a contribué à son expansion et à la codification des signes. Avec Boole, il a procédé à une transcription algébrique du langage.

L’intérêt de cette transcription est triple :
- apport de la rigueur de l’écriture algébrique : emploi de « est »
- permet de traiter de langage plus nombreux que la logique formelle aristotélicienne
- permet de traiter de langage de manière cybernétique, càd selon des normes

Merci à Jean Charles

Remarque de dernier cours:

Le jugement synthétique, synthèse entre 2 éléments, est soit:
- a posteriori, où on énonce au terme d'une constatation
- a priori, où les choses qu'on pose sont sans justifications. On présuppose.


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MessageSujet: Re: Notes de tim, mise à jour 16/12   Notes de tim, mise à jour 16/12 EmptyLun 12 Déc - 13:43

La logique aristotélicienne était résumée par 3 adjectifs transcendantaux, le réel est:
- unum, un
- verum, vrai
- bonum, bon

Tout en revêtant des aspects multiples, tout être n'en est pas moins fondamentalement un, mais d'une unité en mouvement, car aux déterminations nécessaires s'ajoutent des déterminations non nécessaires.
Tout être est aussi susceptible d'être dévoilé, connu.
Jamais le réel ne se réduit à ce qui peut en être dit. Il est sujet des différents genres de prédication, mais ne se limite pas à ça.
Cette singularité affecte chaque être d'une certaine imperfection par rapoort à la perfection de la forme essentielle, que chaque être tente de réaliser.
Cela ne pointe pas la richesse du réel, mais son imperfection.
C'est une pensée téléologique du réel, le but du réel est la plus grande réalisation possible des caractéristiques de son espèce.
Chaque être est un composé de matières et de formes.
Cette idée a marqué les mentalités postérieures, avec l'idée de progrès par les sciences, et d'un idéal élitiste de la pédagogie.
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MessageSujet: Re: Notes de tim, mise à jour 16/12   Notes de tim, mise à jour 16/12 EmptyJeu 15 Déc - 17:56

Chaque être est donc une unité, mais une unité dynamique, car à la réalité s'adjoint des accessoires.
Si chaque être excède sa particularité, cette singularité est une imperfection. Tout être désire atteindre la perfection, la pleine réalisation de son espèce, l'entéléchie.
C'est une pensée finitiste ou téléologique.

Dans la théorie des prédicables, le réel norme le langage et l'excède (le réel définit le langage, et lui est supérieur).
Dans la théorie finitiste, téléologique, ce qu'on peut penser du réel excède le réel.

Aristote quand il exprime cette dernière théorie ne perd pas de vue ce qu'il a déjà dit. En effet:

a) le réel est toujours le sujet des prédications

b) le discours théologique d'Aristote dit que si un être parfait existait, il n'aurait aucun rapport avec le monde ou avec les hommes, car serait en totale autarcie. Nous ne pourrions donc le connaître.

c) La caractéristique de l'homme est l'intérêt pour la réalité.
La philia consiste plus à aimer que d'être aimé. C'est la reconnaissance inconditionnelle d'autrui, et met chacun sur un pied d'égalité. Cela permet donc la formation d'une communauté politique. En effet, le tyran craint les forts et méprise les faibles, personne n'est égal, il n'y a pas de philia.
Le droit est à la charnière entre l'éthique et la politique, il est le reflet de la conscience morale, et est donc relatif. Toutefois, il n'est pas arbitraire. Il y a un droit naturel qui consiste à respecter la philia: la liberté et l'égalité à travers les différences. Le droit tyrannique ne respectant pas cela n'est un droit que par homonymie.
Dans le langage courant, la justice est soit le respect de l'égalité, soit le respect de la légalité. Les lois doivent défendre le Bien Commun. Ce bien commun est parfois la protection des privilèges des forts, mais dans les cités justes, sera le bien de tous. Dans ces cités, on favorise la coexistence du plus grand nombre de conceptions du bien possible.
Cela marque la naissance du libéralisme politique.

Le libéralisme politique

Cela répond à trois critères:
- la souveraineté du peuple limitée par la liberté de tous
- les individus jouissent de prérogatives qu'ils peuvent opposer à l'Etat
- ces sociétés favorisent la multiplicité des conceptions du bien, en opposition aux sociétés holistes

C'est cette dernière qu'Aristote développe.
Selon lui, pour définir le juste, il faut que les hommes se réunissent en assemblée pour discuter des règles. Les mesures les plus justes prendront en compte tout ce qui serait positif.
Pour déterminer le juste détenteur du pouvoir, il faut écouter l'avis de chacun.
Pour les démocrates il doit être un libre, pour les oligarques un riche, pour les aristocrates un noble, pour les philosophes ou technocrates être compétent.
Sont considérés comme esclaves légaux les esclaves, et comme esclaves par nature les personnes n'usant pas de leur raison, ne prenant pas de décisions. Ces deux catégories ne sont pas libres.
Il faut en effet qu'un dirigeant soit à même de prendre des décisions. Si il est riche, il a fait prospérer son patrimoine, il pourra faire prospérer celui de l'Etat. Il n'y a pas d'argument valable pour les nobles. Pour les philosophes, il n'y a pas un savoir défini.
Je juste critère, selon Aristote, n'est aucun de ceux là, mais celui qui fera coexister le plus grand nombre de conceptions du bien possible, tout en ayant une hiérarchie.
Aristote, avec Platon, précise que les lois vont prescrire, dans le meilleur des cas, des actes vertueux. Le droit intervient dans les rapports effectifs de la moralité, pour la mettre en pratique.
La justice est donc le sommet de la moralité.
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MessageSujet: Re: Notes de tim, mise à jour 16/12   Notes de tim, mise à jour 16/12 EmptyVen 16 Déc - 14:41

Le juste représente une qualité morale. Il veut le bien d'autrui.
La justice représente le sommet de la morale.
Elle représente l'intérêt spécifique du droit, par le respect de l'éthique, ed la liberté, de l'égalité et de la légalité.
Le juste prend sa part de biens et de maux, et respecte la loi.
Les lois défendent le bien commun, soit le bien des gouvernants, soit le bien de tous, emphase du bien commun.
Le Bien Commun fait coexister le plus grand combre de biens possibles.
La justice est la clé de voute de la société. S'il n'y avait que la philia, la justice serait inutile, mais l'être humain peut préférer son bien à celui d'autrui, et être injuste.

La source d'injustice selon Platon et Socrate est l'ignorance.
Selon Aristote, il y a deux sources d'injustice.
- La faiblesse de caractère
- Le calcul
Par exemple, le déserteur, injuste du fait qu'il ne prend pas sa part de maux communs, peut le faire soit parce qu'il a peur, il est faible, soit pour faire du commerce illicite, du pillage, etc.

A ces injustices correspondes des justices légales:
- La justice corrective repose sur l'égalité numérique. Les mêmes sanctions sont appliquées selon le rang et les motivations de l'injuste. Le juge doit essayer de rétablir la justice, rééquilibrer la situation. Cette restauration est souvent symbolique, mais nécessaire.
- La justice distributive repose sur l'égalité géométrique.
Elle devra définir le critère de distribution des biens, des charges, des fonctions.
- la justice dans les échanges.
Ce qui fait une société est l'ensemble d'individus aux capacités différentes et limitées. Cela crée une circulation de biens, un échange, car la réciprocité est caractéristique de l'homme.
Il faut alors établit une mesure entre les biens. L'usage et le besoin d'un bien est inestimable, et viole l'individualité de l'être humain. On inventa donc la monnaie, une valeur conventionnelle, arbitraire, mais égale pour tous.

Aristote ajoute, face à la généralité et la permanence de la justice en opposition à la singularité humaine et les changements historiques, une théorie de l'Equité.

L'équité renvoie à la capacité de discernement du juge.
Le juge doit s'inspirer de la volonté du législateur et de la loi pour juger les cas particuliers, les singularités.
L'équité est supérieure à une justice aveugle, automatique.

Aristote a donc développé une théorie du langage, de la logique, et la métaphysique.
Il a inspiré les écoles dominicaines et franciscaine, prépondérantes au Moyen Âge.
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MessageSujet: Re: Notes de tim, mise à jour 16/12   Notes de tim, mise à jour 16/12 EmptyMer 31 Mai - 17:20

Elles ont l'air top ces notes Laughing

Je peux prendre? Razz

T'as cartonné ton exam en fait? Philo, 1er quadri? scratch

En tout cas, un grand merci Wink

Edit: Serait-il possible que tu m'envois tes notes de philo 1er et 2nd quadri? Je te mp mon adresse (au cas où tu ne serais pas contre tongue )
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